La décision du président François Hollande de gracier Jacqueline Sauvage, a été unanimement saluée par la classe politique. Parmi les réactions à La Réunion, celles de l’Union des femmes réunionnaises et de la députée Monique Orphé.
Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage, a bénéficié de la grâce totale du président de la République François Hollande. Elle a été libérée mercredi 28 décembre, au lendemain de son anniversaire. La classe politique a salué le geste du chef de l’Etat.
À La Réunion, l’Union des femmes réunionnaises (UFR) a notamment salué "la force de Jacqueline Sauvage qui a survécu à l’enfer de la violence conjugale et a résisté à l’incompréhension de la justice".
De son côté, Monique Orphé, la députée de la 6e circonscription de La Réunion estime qu’il s’agit d’un "très beau cadeau accordé à cette femme victime de violences conjugales pendant près de 47 années."
"Je salue la sage décision du Président de la République François Hollande d’accorder la grâce totale à Jacqueline Sauvage, condamnée pour avoir tué son mari.
En cette fin d’année, c’est un très beau cadeau accordé à cette femme victime de violences conjugales pendant près de 47 années.
Cette demande de grâce avait fait l’objet de plusieurs pétitions et la décision du Président était alors très attendue. Elle met donc fin à une condamnation qui s’assimilait à une double peine face aux années de souffrances que Jacqueline Sauvage avait subies. Cette dernière et ses enfants vont pouvoir maintenant se reconstruire.
Ces textes qui régissent les crimes et les circonstances dans lesquels ils sont commis doivent cependant être repensés. Et ce, afin d’éviter à d’autres victimes de violences intrafamiliales de souffrir de notre justice."
"L’Union des Femmes Réunionnaises se réjouit de la décision du Président de la République de gracier totalement Jacqueline Sauvage. Cette femme est devenue malgré elle le symbole de toutes les femmes victimes de violences. Cette grâce est un message d’espoir pour toutes celles qui souffrent en silence.
L’UFR tient à saluer la force de Jacqueline Sauvage qui a survécu à l’enfer de la violence conjugale et a résisté à l’incompréhension de la justice. Nous tenons également à saluer la persévérance et la détermination de ces quelques femmes que nous avons soutenues et qui n’ont pas cesser de lutter, de mobiliser le pays et de dénoncer la cruauté d’un jugement aveugle.
Cette affaire nous révèle combien nos institutions ne sont pas encore en mesure de répondre à toutes les situations de violence intrafamiliale. La grâce totale et immédiate de Jacqueline Sauvage démontre aujourd’hui que la mobilisation et l’engagement des citoyens contre les violences faites aux femmes peuvent avoir raison de l’omerta et de l’injustice."