De nombreux Réunionnais se rendent à la plage durant les week-ends même si à Boucan Canot par exemple, les activités nautiques ne sont pas autorisées.
À La Réunion, de nombreuses plages sont prises d’assaut alors que les interdictions de baignade et d’activités nautiques sont interdites comme à Boucan Canot ou aux Roches Noires.
Une famille qui vient de Salazie s’est tout de même déplacée pour venir à Boucan Canot et profiter du sable chaud et du soleil. "On est résigné mais on vient quand même à la plage. Je respire l’air marin. On prend la chaleur parce qu’il fait froid à Salazie", explique la mère de famille.
"On vient quand même pour profiter avec les enfants et respirer un peu", ajoute un autre membre de la famille.
Les Salaziens qui ont fait le déplacement déplorent tout de même de ne plus pouvoir se baigner : "Avant, on emmenait le ballon, on jouait en famille. Maintenant, on ne joue plus parce qu’on a peur que le ballon tombe à l’eau et qu’un requin attrape un des enfants", continue la matriarche.
Pierre est venu à La Réunion en vacances. Jusqu’à présent, il n’avait encore jamais vu la plage de Roches Noires déserte durant sa quinzaine de voyages dans l’île.
"C’est sûr que ça fait bizarre. On dirait une ville morte. C’est surprenant, il n’y a même pas des gens sur le bord de la plage qui prennent une douche", déclare Pierre.
Le touriste ajoute : "Il y a tellement de belles choses sur cette île qu’il ne faut pas s’arrêter à la plage."
Le gérant d’un bar-restaurant aux Roches Noires depuis 7 ans, Christian, assure qu’avec l’aménagement de l’esplanade, le secteur a changé de visage et la clientèle a maintenant ses habitudes.
"Les Roches Noires ne ressemblent plus à ce qu’elles étaient il y a 3 ans. Maintenant, c’est devenu un lieu de rencontre, de promenade, de tranquillité", affirme Christian.
L’interdiction de la baignade et des activités nautiques en vigueur aux Roches Noires et à Boucan Canot depuis maintenant 4 mois est déplorée par les usagers de la plage et de la mer mais aussi par les commerçants à cause des répercussions économiques mais aussi la modification des usages et d’une culture de la mer.