Un agent pénitentiaire pris en otage par un détenu : c’est le scénario d’un exercice mené par les hommes du GIGN. Ils forment des gendarmes réunionnais et mahorais aux techniques de négociation.
Un surveillant de prison pris en otage par un détenu. S’il s’agit d’un exercice, ce genre de situation est fréquente dans les prisons françaises.
Au cours de cet exercice, il s’agit de mettre des négociateurs, aussi bien novices qu’expérimentés, dans des conditions les plus proches possibles du réel.
Une situation de crise, où la mission principale du négociateur est de mettre en place un dialogue avec un forcené. Un individu qui peut parfois être très nerveux.
"Le plus difficile à gérer c’est l’approche et la confiance que l’on doit pouvoir instaurer entre le négociateur et la personne", indique Cédric, négociateur en formation.
Les négociateurs s’exercent régulièrement dans des conditions aussi proches qu’en situation réelle. Ils sont un rouage essentiel du dispositif d’intervention en cas de prise d’otage. Leur objectif premier est de résoudre les situations de manière pacifique.
Ce type d’exercice est fondamental. Car, dans la réalité, leur marge d’erreur est minime,
"Un exercice est fait aussi pour faire des erreurs, et pour que l’on puisse tirer des leçons de ces erreurs au cours de cet exercice. Et qu’on voit les points à améliorer sur des petites failles à combler pendant l’instruction liée à la négociation", souligne Fred, instructeur négociateur.
Lors de cet exercice, les négociateurs sont appuyés par l’antenne locale du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Cela leur permet de se coordonner, et de s’habituer à travailler main dans la main.
"Il n’y a pas que les tueries de masse ; y a aussi ce que l’on appelle le spectre intermédiaire : ce sont des forcenés, des retranchés, des preneurs d’otage. Nous avons besoin de comprendre ce qu’ils veulent, et nous formons des négociateurs pour cela. De manière à pouvoir communiquer avec eux, et voir ce qu’il se passe", complète le commandant Thierry, de l’antenne GIGN.
L’exercice se termine bien. L’assaut est donné par le GIGN, le forcené est appréhendé, et l’otage est sain et sauf. Nous n’avons pas pu filmer ce moment afin de ne pas dévoiler le mode opératoire du groupe d’intervention. Au total, la négociation aura duré 1h30.