À Saint-Benoît, une nouvelle page de l’Histoire s’écrit grâce au travail de collégiens. Un travail de recherche a permis de retrouver le nom de 18 Poilus Bénédictins. Des soldats oubliés dont la mémoire est aujourd’hui honorée, presque 100 ans après la Première Guerre mondiale.
Dernière mise au point avant de dévoiler la plaque commémorative. Le stress monte pour les anciens élèves de 3e du collège Guy Moquet. Lors de la cérémonie, ils doivent annoncer à voix haute le nom des 18 Poilus Bénédictins ayant été oubliés par l’Histoire.
400 Réunionnais ayant combattu pour la France ne sont pas cités sur les Monuments aux Morts de l’île, comme le déplore Jacques Dumora, fondateur de l’association "Centenaires Commémoratifs".
Le président de l’Association des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de La Réunion, Thierry Sala, était en direct depuis Saint-Benoît.
"On voit dans les archives, par exemple dans celles du Conseil général des années 20, des maires qui souhaitent avoir rapidement un monument aux morts dans leur commune. Et donc, des hommes sont oubliés, que l’on retrouve aujourd’hui".
L’année dernière, les élèves ont réalisé un travail de recherche et d’écriture, afin de retrouver ces soldats oubliés. Un projet qui permet de sensibiliser la jeune génération au devoir de mémoire.
Lors de la Grande Guerre, les Réunionnais sont appelés à rejoindre l’armée comme tous les citoyens français. Certains sont envoyés à Madagascar dans le but de maintenir l’ordre. D’autres partent combattre dans les tranchées de Verdun et de la Somme.
En gravant le nom de ces soldats dans le marbre, les adolescents renouent avec l’Histoire et celle de leur ville.
Sur la nouvelle plaque commémorative, l’on trouve les noms de deux frères morts au combat : Louis et Emmanuel Brunet. Il s’agit des fils de l’ancien maire de Saint-Benoît. Des Poilus que l’Histoire n’oubliera plus.