Comme chaque année au lendemain de la Toussaint, les Réunionnais continuent à rendre hommage à leurs défunts en ce début de mois de Novembre. Ce mercredi est marqué par la fête des Morts mais comment évoquer ce sujet face aux enfants ?
La fête des morts est célébrée ce mercredi 2 novembre. Les Réunionnais se sont rendus dans les cimetières pour rendre hommage à leurs défunts.
Certains vont se recueillir accompagnés de leurs enfants mais une question se pose : comment aborder ce sujet avec les marmailles ?
Il n’est jamais facile de répondre aux questions des enfants car dans un sens, elles nous ramènent à notre propre difficulté à évoquer un tel sujet. Mais selon les professionnels, les enfants attendent des réponses claires.
Il existe aussi une idée trop répandue qu’il faut protéger les petits de tout ce qui est lourd et triste. Mais en ce qui concerne la mort, il s’agit avant tout d’une question existentielle qu’ils se posent et certains marmailles ont besoin d’en parler.
Le recueillement du 2 novembre est un moment important pour les Réunionnais, très attachés au respect des personnes disparues. Si les tombes sont particulièrement fleuries à cette période, les familles soulignent que le recueillement et la prière doivent se faire tout au long de l’année.
Accompagné de sa famille, le petit Fabien s’est rendu ce matin au cimetière pour rendre hommage à sa grand-mère. "On vient la voir pour voir si elle est bien... Elle est au ciel, elle veille sur nous" explique ce petit garçon.
Les parents sont souvent confrontés aux interrogations des enfants et face à la mort, il n’est pas toujours simple de trouver les mots.
"De zéro à deux ans, la mort est vécue comme une absence, donc possibilité de recul" explique le Docteur Jean-Luc Gay.
Ce n’est que vers l’âge de 7 ans que les enfants comprennent l’aspect irréversible du décès. Pour expliquer la fin de la vie aux plus jeunes, il est important de ne pas perturber cette évolution.
"Il faut éviter tous les discours qui vont permettre de douter de cette irréversibilité de la mort" explique le Docteur Jean-Luc Gay.
La mort ne doit surtout pas être tabou. Malgré la pudeur de certains adultes pour évoquer ce sujet avec un enfant, il reste primordial d’en parler.