Suite à la mutinerie qui a éclaté dans la prison de Valence, le syndicat UFAP a décidé de monter au créneau pour dénoncer cet "énième incident". Pour cela, la prise de service sera retardée ce jeudi 29 septembre. À La Réunion, le mouvement est suivi par l’Ufap Réunion-Mayotte, mais aussi par FO et CGT.
Pour dénoncer la mutinerie qui a éclaté dans la prison de Valence, et la mutinerie survenue il y a une dizaine de jours à Poitiers, les secrétaires généraux du syndicat Ufap ont décidé suite à ces évènements de "mettre en place une alerte auprès de nos dirigeants et pour leur faire comprendre qu’il faut que cela cesse."
"Il y a urgence dans un premier temps à sensibiliser et frapper les esprits : les personnels sont à bout, trop d’insécurité et de laxisme ou de foutoir dans nos structures" affirme l’Ufap au niveau national.
La procédure à chaque prise de service sera donc retardée le jeudi 29 septembre 2016 ( de 15 minutes) dans toutes les structures.
À La Réunion, cet appel à la mobilisation est suivi, comme l’explique David Calogine - Secrétaire Général de l’Ufap Réunion-Mayotte - "Nous sommes solidaires du mouvement, surtout que nous voyons que ces violences s’étendent sur toute l’Hexagone et la situation est identique aux Antilles".
La prise de service sera également retardée de 15 minutes dans les trois établissements pénitentiaires de l’île.
La Réunion n’est pas épargnée par des actes de violence intra-pénitentiaire, avec deux exemples récents donnés par l’Ufap Réunion-Mayotte.
Mardi, en fin d’après-midi, les surveillants ont vent qu’une bagarre entre bandes rivales se prépare dans le quartier haut du centre de détention du Port.
Une information qui se confirme, avec la découverte de barres de fer et d’armes artisanales. En conséquence, une augmentation du nombre de surveillants a été nécessaire ce jour-là afin de dissuader toute tentative de bagarre.
Même jour, autre prison, celle de Saint-Pierre. Un détenu est surpris en train de téléphoner avec un portable. Dans la bousculade, le surveillant est blessé et se verra délivrer une journée d’Incapacité temporaire de travail (ITT). Jugé en comparution immédiate ce jeudi au tribunal de Saint-Pierre, le prisonnier a écopé de 4 mois de prison ferme.