Patrice Gelinet, le membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et responsable des dossiers des Outre-Mer depuis un peu plus de 3 ans est à La Réunion. Il s’est exprimé sur le paysage audiovisuel de l’île et les inégalités que connaît le département et les autres DOM face à la métropole.
Patrice Gélinet était l’invité du journal de 19h. Le membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) et responsable des dossiers des Outre-Mer depuis un peu plus de 3 ans s’est exprimé sur La Réunion.
Le CSA connu pour être des "gendarmes" de l’audiovisuel rassure. "La Réunion est bonne élève !"
Patrice Gélinet explique sa présence sur l"île "pour répondre à l’invitation du salon de la radio de l’océan Indien mais aussi pour voir ce qu’il se passe à La Réunion dans le paysage audiovisuel".
Mais aussi "rencontrer des élus locaux, savoir ce qu’attendent au fond les Réunionnais de leur radio et de leur télévision".
Sur la loi sur l’égalité réelle qui sera présentée en séance publique dans quelques jours, un rapport a été demandé au CSA.
Patrice Gélinet tient à préciser que le "rapport est encore en cours de rédaction. Il part du constat que j’ai vérifié dans tous les Outre-Mers cette inégalité qui existe dans l’audiovisuel, notamment en ce qui concerne la télévision."
"Ici, on peut voir 10 chaînes gratuites, les autres chaînes, on doit les payer. Ce n’est pas normale. En métropole, on peut les voir gratuitement."
D’ailleurs, "en métropole, toutes les chaînes sont passées en HD. Ce n’est pas encore le cas ici. Le CSA va encourager les pouvoirs publics à faire en sorte que cela se fasse assez rapidement."
"On peut imaginer sans nuire à la télévision locale, l’arrivée de quelques chaînes. Je pense notamment à France Infos qui vient de voir le jour et qui est une chaîne d’informations continue qui n’existe pas sur le gratuit ici".
"En radios, il y a aussi des inégalités".
Le membre du CSA se voit également comme un défenseur de la langue française, et du pluralisme des langues. "Le CSA est chargée de la défense et de l’illustration de la langue française".
"Il est vrai que la langue française est assez maltraitée notamment avec un emploi abusif des anglicismes dont se plaignent énormément d’auditeurs. Pourquoi dire "live" quand on peut dire "en direct" ou "en public" ?"