Partez à la découverte du fortin du Bas de la Rivière à Saint-denis pour ce Près de chez vous. Il s’agit d’une ancienne prison peu ou pas connue, érigée au coeur d’une enceinte miliatire. Le fortin daté de XVIIIe siècle ouvrira ses portes dimanche au public.
Construit sur les hauteurs de Petite-Ile aux alentours de 1756, le Fortin de la Redoute a été édifié pour défendre la ville de Saint-Denis des Anglais. Il ne servira ensuite comme défense au début du mois de juillet 1810, lorsque les Britanniques envahissent l’île Bonaparte.
"L’invasion a duré deux jours, et la bataille une heure et demie. Ils sont descendus, nous étions dix fois moins nombreux qu’eux. Ils sont arrivés jusqu’à la poudrière. Les Français, ne pouvant plus résister, ce sont enfuis par l’arrière. Et ont regagné Saint-Denis par le pont. De ce point, ils ont bombardé la Redoute pour essayer de retarder l’invasion.
Les Anglais sont restés plus d’une demie-journée cachés derrière un monticule. Mais les Français n’ont pas pu résister et ont signer leur capitulation vers 18 heures", relate Jean-Claude Oudon, membre de l’association du Fortin de la Redoute.
Cube de pierre de basalte de 9,5 mètres, avec des murs d’une épaisseur de 2,5 mètres. Au pied de La Montagne, il dominait stratégiquement la plaine désertique de l’époque et l’océan. Le bâtiment dispose de 14 meurtrières au rez-de-chaussée et de 8 embrasures à canon à l’étage.
"Sur cette image, on peut voir un chasseur colonial noir de l’époque 1800. On voit entre autres que c’est un personnage qui est très bien habillé, magnifiquement coloré. C’est quelque chose que l’on ne voit plus, et qui m’a beaucoup motivé à vraiment aller dans la reconstitution de la réalité" indique Sonia Cazaux, scénographe et styliste.
Principalement utilisé comme prison, puis lieu de stockage de poudre jusqu’en 1950. Le Fortin est peu à peu tombé dans l’oubli, loin du regard des Réunionnais, abrité dans son enceinte militaire. Seuls quelques habitants du quartier connaissent son histoire.
“On allait jouer et récupérer les restes de balles de fusil là-bas pour en faire des pendentifs."