Ce jeudi 8 septembre, la FSU et plusieurs autres syndicats lancent un appel à la grève contre la réforme des Collèges. Une mobilisation est prévue devant les grilles du rectorat. Au niveau national, le Snes-FSU, FO, CGT, Sud, Snep-FSU (enseignement professionnel) et Sundep (privé) appellent les professeurs du second degré à faire grève.
Ce matin, devant les grilles du rectorat, la FSU (Fédération syndicale unitaire) et plusieurs autres syndicats prévoient un rassemblement à 10 heures. Cette manifestation qui s’étend aussi sur la France métropolitaine est le moyen de montrer leur opposition face à la réforme des collèges.
Une grève pour dire NON
La rentrée scolaire a été rythmée par la réforme des collèges. Une réforme toujours contestée par la majorité des enseignants malgré leurs nombreuses manifestations l’année dernière montrant leur opposition et leur volonté d’une reprise des discussions pour une réforme différente.
Le FSU et plusieurs syndicats d’enseignants demandent purement l’abrogation de la réforme des collèges. Ils ont pu dresser un constat malheureusement négatif notamment en terme d’inégalités entre les établissements et les académies qui dépendent de la personnalité et de la volonté des chefs d’établissements.
Pour eux, les EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) ne font que prendre du temps d’enseignement aux disciplines habituelles.
Ils remarquent également que l’interdisciplinarité a été un échec au Québec où elle est testée depuis 10 ans. Une méthode dont souffrent les élèves en difficulté.
Bien comprendre la réforme
Les EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires) sont des moments proposés par les enseignants de 8 disciplines différentes pour mener des projets individuels ou collectifs regroupant plusieurs matières (mathématiques et histoire par exemple).
Davantage d’autonomie est donnée aux établissements scolaires et aux équipes éducatives. La réforme des rythmes scolaires prennent en compte la suppression des sections européennes et mettent à la place l’apprentissage un an plus tôt d’une autre langue étrangère.
Les syndicats dénoncent une année qui s’annonce très difficile en vue de la lourdeur des effectifs des classes, de l’insuffisance des moyens affectés à la vie scolaire, de l’emploi du temps, du changement des programmes...
La FCPE ne participera pas à la manifestation
Si à l’origine la FCPE (Fédération des Conseils de parents d’élèves) était l’une des seules organisations à défendre la réforme des collèges, son président, Daniel Amouny, tient à préciser qu’il respecte la fédération nationale pour la réforme sur le fond, mais reste très vigilant sur les moyens mis en place.
Il relève par ailleurs plusieurs points positifs comme le maintien des classes bilangues mais regrette la mise en oeuvre précipitée de la réforme.
Les objectifs des manifestants sont clairs et ils espèrent qu’ils seront entendus par tous : l’intersyndicale des enseignants souhaite une avancée vers une autre réforme du collège et de meilleures conditions de travail et d’étude en collège comme en lycée.