À compter de ce jour, et ce, jusqu’au 10 septembre prochain, des journées nationales d’action contre l’illettrisme sont prévues pour agir contre cette "maladie". 116 000 Réunionnais étaient concernés en 2011.
Du 5 au 10 septembre prochain, des journées nationales contre l’illettrisme sont prévues. Le slogan de cette semaine : "agir ensemble contre l’illettrisme". Le but : faire connaître, partout en France, la réalité de l’illettrisme et les solutions qui existent pour y remédier.
Après le succès des deux premières éditions des Journées nationales d’action contre l’illettrisme, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) a décidé de renouveler cette action d’information et de mobilisation.
Pour cette troisième édition, l’ANLCI a choisi comme mot d’ordre : "Pour que le numérique profite à tous, mobilisons-nous contre l’illettrisme".
Une semaine intense sur l’île pour la lutte contre l’illettrisme
Dans le cadre de cette semaine, plusieurs manifestations ont été labellisées par l’ANLCI afin de faire reculer l’illettrisme.
Au programme de cette semaine, des ateliers découvertes et de sensibilisation face à ces difficultés que certains qualifient de "maladie".
Il s’agit de comprendre, repérer et agir face à la situation ainsi que d’aider au mieux les personnes en difficultés.
Retrouvez le programme prévisionnel de ces journées.
116 000 Réunionnais concernés par l’illettrisme
Il ne faut pas confondre illettrisme et analphabétisme. Un analphabète se voit dans l’incapacité de lire et d’écrire par manque d’éducation scolaire. En revanche, un illettré a suivi une formation scolaire mais possède des difficultés à lire et à écrire.
Les chiffres de l’INSEE sont alarmants. En métropole, 2,5 millions de personnes étaient illettrées en 2011. À La Réunion, 116 000 habitants sont concernés par ce problème qui peut rapidement être gênant, étant un facteur de dépendance.
En clair, 22,6 % des 16-65 ans ayant été scolarisés sont victimes d’illettrisme. Il en ressort également qu’un jeune sur sept se trouve dans cette situation.
Parmi les 116 000 habitants :
- 14 % des jeunes de 16 à 29 ans rencontrent des difficultés face à l’écrit
- 33 % des personnes âgées de 50 à 59 ans se trouvent également en grande difficulté
- 39 % des personnes de 60 à 65 ans sont en situation d’illettrisme, cependant comparativement à 2007, la part de cette tranche d’âge diminue entre 2007 et 2011, passant de 52 % à 39 %.
À savoir que les hommes sont deux fois plus en difficulté que les femmes.