L’Hermitage est le point le plus haut de Saint-André : un petit coin tranquille qui pourrait ne plus l’être. Entre les explosions et près de 300 rotations de camions quotidiennes, avec l’exploitation d’une méga carrière de 30 hectares.
Dominique habite le quartier depuis plus de 50 ans. Et ce projet de carrière ne l’enchante pas vraiment. "Il y a peut-être d’autres places pour détruire, mais pas trop la forêt. Je peux rien dire, le terrain appartient à madame Virapoullé, et la mairie est à eux. Et la Région est également avec eux, donc on ne peut rien faire", lance-t-il.
Habitué à se balader dans la forêt, il exprime ses craintes vis-à-vis de l’impact de ce projet sur l’environnement.
"Il y a beaucoup de petites sources en haut, il y a des oiseaux, on voit aussi des tangues, des papangues, des chevaquines dans la rivière. Ça c’est fini, il n’y en aura bientôt plus" déplore Dominique.
Quelques mètres plus haut, Fabrice, lui, ne partage pas le même avis. Les roches qui seront extraites de cette future carrière serviront pour le chantier de la Nouvelle route du Littoral (NRL). Un projet qui a sa totale approbation.
"Au niveau de la poussière, comme il pleut beaucoup par ici, donc cela ne va pas poser de problème. Même au niveau du bruit. Mi approuve, et mi espère que les jeunes qui ne travaillent pas ici pourront avoir un petit travail avec ce projet de carrière".
Au total, la superficie de cette nouvelle carrière est d’une trentaine d’hectares. Elle est destinée à permettre l’extraction d’un tiers des roches que nécessite le chantier de la Nouvelle route du Littoral.
Jean-Paul Virapoullé, le maire de Saint-André, ne souhaite pas s’exprimer publiquement sur ce dossier. Contacté par téléphone, le premier édile de la commune précise néanmoins qu’une partie des terrains appartient bien à son épouse.
Quant à la procédure d’enquête publique, elle doit s’achever le 22 septembre prochain. Pour l’instant, le dossier présent à la mairie est vide. Personne n’a émis d’avis, ni positif, ni négatif.