Sur la route du Littoral, des milliers d’automobilistes passent tous les jours à côté d’un lieu chargé d’histoire, la Ravine à Jacques... Immersion près de chez Vous.
Là se trouve l’un des plus anciens lazaret de l’île. Des milliers d’esclaves ont débarqué ici enchaînés dans ce qui s’appelait à l’époque l’île Bourbon.
Dans les années 1815, les esclaves capturés au Mozambique et à Madagascar sont ensuite emmenés dans ce lazaret. Les engagés indiens passent aussi par le secteur.
Aujourd’hui, 300 ans plus tard, seule la famille Boyer habite dans ce secteur. Une mère et ses enfants.
"Les gens i connaît pas du tout. Ça fait plus de 50 ans mi lé la, depuis en septembre 1965", se rappelle la gramoune.
Elle explique d’ailleurs d’où vient le nom Ravine à Jacques : "I disait que n’avé un monsieur qu’l’avé sauvé dan’ fon’ la bas i appelait Jacques. Donc l’a donne le nom la Ravine à Jacques", selon Pierrette Boyer.
Autres explications pour la dénomination du lieu, l’installation de Jacques, un esclave affranchi dans le secteur.
Le comité Eli se bat aujourd’hui pour restaurer le lieu et le faire vivre de nouveau.
"Quand nou l’a arrivée, nou l’a senti que n’a des choses que la s’pass là par rapport à nos ancêtres. L’a choqu’a nou de trouv’ un endroit ou ça nout’ ancêtres l’a passé", déclare Jérôme Lin, membre du Komité Eli.