Plusieurs affaires ont déjà concerné des personnes fichées S à La Réunion. Il y a eu deux cas de radicalisations avérées dans notre île.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le GIPN (Groupe d’intervention de la Police nationale) et le GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) sont intervenus cette nuit lors de perquisitions administratives simultanées à Saint-André et à Sainte-Suzanne chez deux personnes fichées S. Une information qui vous a été révélée par Antenne Réunion.
Fiches S : une dizaine de perquisitions à La Réunion
Depuis les attentats du 13 novembre à Paris et la mise en place de l’État d’urgence en France, on dénombre au moins dix perquisitions administratives menées sur ordre du préfet de La Réunion.
La première remonte à la nuit du 21 novembre. Les forces de l’ordre avaient investi l’appartement d’un couple installé à Saint-Pierre et qui étaient arrivés 8 mois auparavant dans l’île. Leurs parents suivaient des cours de théologie musulmane. Aucun document ou arme n’a été saisi. Il n’y a pas non plus eu de garde à vue.
Le 20 janvier 2016, le GIPN a perquisitionné un appartement du Chaudron à Saint-Denis. Aucune saisie ou interpellation ce soir-là non plus.
D’autres opérations ont été menées à Saint-Pierre, Saint-Denis et Saint-André ces dernières mois et aucune n’a donné lieu à des poursuites judiciaires.
Fichés S refusés à bord d’un avion
Il y a quelques semaines, plusieurs personnes originaires du Maghreb s’étaient vus refuser l’embarquement d’un vol au départ de La Réunion par le commandant de bord. Une information qui avait été révélée par Antenne Réunion.
À noter que cette "Fiche S" n’empêche en aucun cas à ces trois hommes de voyager. Cependant, le commandant de bord est maître de son appareil et peut aussi prendre la décision de refuser l’embarquement aux passagers s’il y voit une raison.
Qu’est-ce qu’une Fiche S ?
La Fiche S signifie que la personne est sous surveillance car d’après les autorités, elle pourrait représenter une menace pour l’état Français. Cela n’indique pas un soupçon de lien avec le terrorisme. Il y a aussi 16 différents niveaux de surveillance.
Les Fiches S ne concernent pas forcément des personnes soupçonnés de terrorisme mais aussi les hooligans sportifs, d’activistes d’extrême gauche ou extrême droite.
Il ne s’agit pas d’un mandat d’arrêt mais d’un outil de surveillance des services de l’État. C’est un document confidentiel classé Secret Défense.
À noter que la Fiche S est temporaire, si aucune infraction n’est commise par la personne concernée durant une année, les données sont effacées.
Aussi, la Fiche S fait partie du Fichier des personnes recherchées créé en 1969. Il y a 21 catégories comme la Fiche V (évadés), la Fiche M (mineurs fugueurs) ou encore la Fiche T (débiteur envers le Trésor Public).