Pour réduire le risque d’envoi de colis illégaux dans l’enceinte de la prison de Domenjod, des grillages sont dressés, des tranchées sont creusées autour de l’enceinte du centre pénitentiaire.
Les autorités veulent mettre fin à l’entrée illégale de produits interdits dans la prison de Domenjod. L’une des techniques utilisées par les complices des détenus est la projection de colis par-dessus les murs de l’enceinte pénitentiaire.
Un problème récurrent à la Prison de Domenjod. Suite à l’envoi de 5 colis dans la maison d’arrêt le dimanche 5 juin, les agents pénitentiaires ont réalisé des fouilles par palpations et complètes pour retrouver les objets entrés illégalement.
Ces fouilles ont provoqué la colère des détenus et cela a dégénéré en un début de mutinerie. Sept employés ont été roués de coups et blessés, certains ne sont toujours pas revenus au travail à cause du traumatisme.
Après cette bagarre d’une rare violence, des mesures ont été prises pour améliorer la sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de la dernière prison construite sur le sol réunionnais.
Depuis, des travaux sont en cours au niveau du grillage extérieur installé quelques mètres autour de la prison. Celui-ci a été réparé. En plus de cela des tranchées de deux mètres de profondeur ont été creusées sur le secteur sud. Des barbelés devraient être prochainement installés. En plus de cela, l’installation de caméra de vidéo surveillance et d’un filet anti-projection a été demandée.
Début de mutinerie
Le 6 juin dernier, une bagarre s’était produite dans l’enceinte de la prison de Domenjod. Plusieurs détenus avaient pris pour cible des agents pénitentiaires dont 7 ont été blessés. Les agresseurs ont écopé de ont écopé de peines allant de 6 mois à 2 ans.
Six des sept détenus accusés de violences ont été jugés ce lundi matin au tribunal de Champ Fleuri. D’après nos informations, toutes les personnes présentent devant la Justice ont reconnu les faits et se sont excusées. Mais pour l’UFAP-UNSa, les agresseurs ne "semblent pas prendre la mesure de la gravité de leurs actes".
Depuis cette bagarre générale, les mesures de sécurité ne sont plus les mêmes. Avant cet épisode de violence qui avait été décrit comme un "début de mutinerie", les surveillants intervenaient directement lors d’une bagarre pour séparer les détenus.
Maintenant, le même protocole qu’au niveau national est appliqué. Les surveillants s’équipent et évaluent les risques avant de s’interposer. L’intervention des agents pénitentiaires se fait donc maintenant beaucoup plus tard.