À La Réunion, la Caisse générale de sécurité sociale annonce vouloir accompagner les entreprises dans l’application du compte pénibilité, qui entre en vigueur ce vendredi 1er juillet. Un dispositif qui reste peu connu des employés dans le secteur BTP.
Compte pénibilité : l’information a du mal à passer sur les chantiers
S’il arrive à Jean-Marie, chef d’équipe dans le gros oeuvre de porter de lourdes charges et ce, plusieurs fois par jour, il n’a jamais entendu parler du compte pénibilité.
Même son de cloche aussi du côté de Wilfried. Ce menuisier en aluminum, dans un autre chantier, avoue ne pas connaître non plus ce dispositif. Le compte pénibilité est pourtant entrée en vigueur depuis ce vendredi 1er juillet.
La Sécurité sociale informe et accompagne les dirigeants
Le dispositif montre progressivement en puissance. Les salariés exposés, déclarés par leur employeur devraient prochainement se voir notifier l’ouverture de leur compte. Pour l’heure, la Caisse générale de sécurité sociale (CGSS) accompagne les chefs d’entreprises.
Emmanuelle Hoareau-Sautières, directrice adjointe à la CGSS d’expliquer. "Le conseil que l’on peut donner aux entreprises c’est de se préparer à cette déclaration qui intervient en début d’année, tous les ans, dans le cadre des déclarations sociales qu’elles effectuent habituellement. Cela consiste à regarder si, sur un poste de travail donné, ces facteurs de pénibilité sont présents. Mais aussi si les seuils d’exposition précisés par la loi sont atteints. Et, si c’est le cas, de bien recenser les salariés concernés, pour ensuite les déclarer l’année suivante, d’ici janvier ou février 2017".
La mise en place du compte pénibilité cherche à corriger les injustices perpétrées au travail : tâches répétitives, les activités en milieu hyperbare, le travail de nuit, et le travail en équipe successive alternante (plus connu sous le terme"les 3x8") ont été les quatre premiers facteurs de pénibilité entrés en vigueur le 1er janvier 2015.
Le Medef traîne des pieds pour le compte pénibilité
Dénonçant "une usine à gaz", Pierre Gattaz s’en prend autant au compte pénibilité qu’à la loi Travail.
Le patron du Medef a dénoncé une loi "inapplicable" à la sortie d’un entretien hier avec Manuel Valls. Le Premier ministre lui assure que jamais un gouvernement n’a autant fait pour les entreprises et rejette tout délai supplémentaire.