Eleveur depuis plusieurs dizaines d’années à la Plaine-des-Palmistes, Willy Bélizaire est fier de son métier transmis par sa grand-mère. Chaque mois, il produit environ 6000 litres de lait mais malgré tous ses efforts, impossible de se verser un salaire. Sur le département, il reste moins de 100 producteurs laitiers.
Agé de 45 ans, Willy Bélizaire est éleveur depuis plusieurs dizaines d’années mais pour lui, les difficultés sont multiples. Malgré la passion qu’il a pour son métier, le contexte est plus que difficile. Pour lui, impossible de se verser un salaire.
A La Réunion, il reste moins de 100 producteurs laitiers. Et les raisons sont multiples : manque d’aides de l’Etat ou des chambres consulaires, trop de contraintes sanitaires... Les difficultés sont nombreuses.
Willy Bélizaire n’arrive toujours pas à se verser un salaire mais il ne baisse pas les bras. Chaque mois, il produit avec ses 14 bêtes environ 6000 litres de lait. Mais l’absence d’aides dans la filière et la taille de son exploitation - trop petite - ne lui permettent pas de dégager des bénéifiques.
Pour avoir un salaire : Willy Bélizaire a besoin de quatorze vaches supplémentaires. Mais malgré les difficultés, cet éleveur espère pouvoir doubler sa production. Aujourd’hui, il se donne cinq ans pour doubler son cheptel et enfin, se verser un salaire d’environ 1200 euros.
Éleveurs en difficulté : mobilisation du fonds d’allègement des charges dans le cadre du plan de soutien de l’élevage
Face aux difficultés conjoncturelles soulevées par certains éleveurs d’outre-mer fortement endettés ou ayant subi des pertes de revenus, le ministère de l’agriculture a décidé d’aider les filières d’élevage en mettant en œuvre "un dispositif de fonds d’allègement des charges financières (FAC) doté d’une enveloppe de 150 000 € pour l’ensemble des départements d’outre-mer" révèle la préfecture de La Réunion.
Ce dispositif inclut notamment "la possibilité d’une prise en charge des intérêts 2015 sur les échéances des prêts bancaires professionnels à long et moyen terme (durée supérieure à 24 mois), bonifiés ou non, y compris les prêts fonciers".
La préfecture précise qu’à ce jour : un nombre restreint de dossiers a été déposé pour lesquels une aide FAC est actuellement en cours de versement.
"Les éleveurs ayant subi une perte d’EBE (excédent brut d’exploitation) en 2015 et n’ayant pas encore déposé de dossier sont invités à se faire connaître auprès de la chambre d’agriculture ou de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) dans le but de constituer une demande d’aide au titre de ce dispositif de fonds d’allègement des charges financières".
La date limite de dépôt des dossiers est fixé au 15 juin 2016.