Une fois par mois à l’église de Sainte-Clotilde, la messe est célébrée par le prêtre et un interprète traduit le sermon en langue des signes.
Dans l’enceinte de l’église de Sainte-Clotilde, le sermon prononcé par le prêtre est aussi traduit en langue des signes pour les sourds et malentendants.
Des dizaines de personnes sont en situation de handicap et peuvent suivre la messe grâce à l’interprète présent une fois par semaine.
Pour Éric, la traduction en langue des signes est indispensable. "Ce serait difficile pour moi. Parce que quand le prêtre parlerait, je ne saurais pas ce qu’il dit. Je ne comprendrais rien. Il y a les textes et les chants qui sont affichés, mais la parole de Dieu et l’explication du prêtre, je ne la saurais pas."
Adeline, baptisée, fait du catéchisme. Pour elle, avoir un interprète, c’est avant tout une question d’égalité. "On est au même niveau que les entendants, on n’est pas en dessous. Nous, les sourds, on vit notre foi, on entend ce que Dieu nous dit aussi. On sait ce que Dieu nous dit, ce qu’il se passe dans la religion, dans la foi. Les sourds ont la même valeur."
C’est aussi une manière d’être intégré dans la communauté chrétienne : "On participe bien tous ensemble. Le Père est attentif. On a une bonne communication."
Pour l’interprète du jour, Nathalie Rivière, soeur Marie Fernand pastorale des personnes sourdes, explique : "J’ai ma petite place. Je suis là pour les aider et ils m’aident aussi. C’est un véritable partage, un échange."