Ce samedi à 11h, un rassemblement réunionnais est prévu sur le Parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis. L’arrêt immédiat des violences et le rétablissement de l’État de droit à Mayotte sont les objectifs de cette assemblée ; la situation de l’île aux parfums ne connaissant aucune amélioration.
La situation reste tendue à Mayotte. Cela fait déjà plusieurs semaines que Mayotte connaît de grandes tensions.
Des expulsions sauvages sont organisées par les Mahorais envers les Comoriens. De nombreuses personnes - enfants y compris - ont été chassées de leur domicile par ces collectifs de villageois et, depuis, elles dorment place de la République, à Mamoudzou.
Malgré l’arrivée du nouveau préfet de Mayotte, Frédéric Veau, la situation ne s’est toujours pas améliorée. Des centaines de personnes ont trouvé refuge sur la place de La République à Mamoudzou et leurs conditions de vie sont déplorables.
Mayotte : les expulsions "mettent en cause l’État de droit"
Ainsi, la Ligue des Droits de l’Homme et les organisations non gouvernementale (ONG) ont prévu un rassemblement aujourd’hui à 11 heures sur le parvis des Droits de l’Homme, à Saint-Denis.
Pour eux, les derniers événements à Mayotte "mettent en cause l’État de droit" et "rien ne saurait justifier de telles violations des Droits humains."
Les ONG signataires dénoncent "les expulsions forcées visant sans distinction des "étrangers" d’origine Comorienne. De telles pratiques sont totalement incompatibles avec les valeurs et règles de la République qui n’existent pleinement que dans le respect des libertés, de l’égalité et de l’universalité des droits."
Ils ajoutent par ailleurs que "La Réunion est particulièrement concernée au titre de la solidarité indianocéanique et à raison des menaces que la poursuite de ces violences ferait peser sur la cohésion sociale Réunionnaise."
Objectifs du rassemblement Réunionnais
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et les ONG signataires se battent pour l’arrêt immédiat des violences collectives, pour le rétablissement de l’État de droit et pour une paix sociale durable sur l’île au lagon.
Ils ont également des demandes précises qu’ils comptent faire entendre : "nous demandons à toutes les forces vives de la société Mahoraise de contribuer positivement à l’apaisement, en s’appuyant sur les valeurs d’humanité et de fraternité ; nous demandons spécialement aux autorités traditionnelles et aux élus de la République à Mayotte, non seulement d’éviter toute expression pouvant s’assimiler à des appels à la haine, mais de condamner publiquement tout recours à la violence ; nous demandons aux autorités de la République de prendre toute mesure immédiate pour rétablir l’état de Droit et donner une suite judiciaire aux actes commis."
Enfin, ils demandent aux plus hautes autorités Françaises et Comoriennes "d’assumer dans toutes leurs dimensions concrètes, leurs responsabilités, les appelant à créer les conditions d’un dialogue authentique pour une nécessaire coopération permanente."
Les ONG signataires et la Ligue des Droits de l’Homme entendent poursuivre leur action concertée en vue d’obtenir des résultats concrets en matière de sécurité et de paix sociale à Mayotte et de contribuer à un avenir humain dans l’océan Indien.