Qui présidera l’Université de la Réunion ? 3 candidats en lice pour succéder à Mohamed Rochdi. Après 8 ans de mandature, le président actuel ne se représente pas.
75e sur 77 au classement des Universités françaises, l’Université de La Réunion fait figure de mauvais élève. Mais les étudiants rencontrés ce matin sur le campus universitaire n’accordent pas tous la même importance à ce classement.
"Pour moi, il y a des bons professeurs. Là, je, suis en Droit, et il y a des professeurs qui ont enseigné à Montpellier, et quelques uns à la Sorbonne. Il y a une fille qui vient de Monaco et qui dit que le niveau est tout aussi bon, même plus difficile ici comme on a plus de matières" estime une étudiante.
"Si on veut bosser on bosse. Mais pour avoir un boulot, je pense qu’il faut partir", poursuit une autre étudiante.
En fin de mandat, l’équipe dirigeante dresse le bilan de 8 années de présidence de Mohamed Rochdi. À l’image du taux de réussite en première année des étudiants de licence, présents aux examens. Il passe de 32 à 34 %. La situation est loin d’être idéale, mais elle s’améliore.
"Le taux de nos jeunes, diplômés d’un Master, à un an, c’est de 79 %. Et à deux ans, 86 %. C’est quand même un bon signal pour les jeunes de savoir que le diplôme est une clé majeure de l’insertion professionnelle réussie", souligne Cathy Pomart, vice-président en charge des formations et de la vie universitaire.
Forte de 650 chercheurs, l’Université de La Réunion est le fer de lance de l’Enseignement supérieur et de la recherche dans l’océan Indien.
"Pour ne donner que deux exemples, nous avons récemment créé deux nouvelles unités mixte de recherche, avec l’Inserm, en santé, sur les maladies émergentes d’une part. Et, d’autre part, sur les questions qui portent sur le diabète", indique de son côté Corinne Duboin, vice-présidente en charge de la recherche.
Si la situation financière de l’Université est bonne, le défi de la prochaine équipe dirigeante sera de bien intégrer les bacheliers de lycées professionnels. En effet, sur les 800 nouveaux étudiants provenant de ces établissements, seul 1 % réussit à l’Université.