Atterri sur le sol Réunionnais vendredi 6 mai, le "Titan des airs" a terminé sa mission à La Réunion. L’Antonov s’envole désormais vers de nouveaux horizons : les Maldives. Hier, l’avion de transport gros porteur, a effectué sa dernière rotation entre La Réunion et Madagascar. Les turbines à combustion - alternateurs de l’ancienne Centrale thermique EDF du Port - sont toutes arrivées à destination : Madagascar.
Mission accomplie pour l’Antonov
Le "Titan des airs" a accompli sa mission en acheminant les turbines à combustion de l’ancienne Centrale thermique EDF du Port Ouest vers Madagascar. Le déplacement de ces alternateurs a nécessité quatre rotations.
Des pièces de 60 tonnes ont été chargées à bord de cet avion, qui est l’un des plus gros du monde - avec la particularité "originale" de s’ouvrir vers l’avant - avec des dimensions hallucinantes. L’Antonov dispose d’une plus grande capacité qui lui permet de transporter les charges les plus diverses telles que des locomotives, des grues, des satellites ou encore des bateaux.
"Les colis de 60 tonnes chacun sont entreposés sur le tarmac de l’aéroport" de Tananarive. Mais le plus dur reste à faire car "il va falloir effectuer les 30 kilomètres entre cet aéroport et le futur site de l’usine. Les trajets vont se faire de nuit, à très petite allure, dès aujourd’hui et toute la semaine prochaine. Le reste de la cargaison [plus légère] arrivera par bateau."
L’Antonov se dirige maintenant vers les Maldives où une nouvelle mission l’attend.
Un "colis" spécial
Il y a encore quelques années, ces turbines à combustion permettaient à la Centrale thermique EDF du Port Ouest d’alimenter les foyers réunionnais en électricité, lors des pics de consommation.
Depuis la fermeture de la centrale EDF en 2013, cet alternateur n’était plus utilisé. Le matériel a été vendu à une société malgache. Le démontage de ces structures a commencé il y a plusieurs mois.
Le transfert aérien s’est chiffré à plusieurs millions d’euros. En effet, les frais de démontage, transport aérien et maritime, ainsi que le remontage coûteront au total 20 fois plus cher à l’entreprise malgache, que le prix des alternateurs eux-mêmes. Un convoi exceptionnel pour un "colis" exceptionnel.
Retrouvez dans la vidéo ci-jointe le reportage de notre envoyé spécial Antoine Forestier qui a pu monter à bord de l’Antonov.