La contestation du vote in extremis de la hausse de 8,5 % des impôts locaux de Saint-Paul est parvenue au tribunal administratif. L’opposition saint-pauloise, qui a déposé deux recours, dénonce les conditions du vote, pour un budget adopté avec seulement deux voix d’écart.
27 voix pour. 25 voix contre. Le vote de la hausse des impôts à Saint-Paul s’est joué à deux voix près. Plus encore que l’augmentation de 8,5 %, l’opposition dénonce les conditions dans lesquelles se seraient déroulée le conseil municipal.
C’est la raison pour laquelle un recours a été déposé vendredi dernier au tribunal administratif et examiné par le juge des référés.
Selon les élus de l’opposition, le vote ne se serait pas déroulé de manière transparente. Parmi les points qu’ils estiment litigieux, le secret du vote qui n’aurait pas été respecté. Sont également évoquées des pressions auprès de la majorité pour faire passer le vote en force.
Des pressions qui auraient également concerné certains membres de ladite majorité, opposés au vote. Certains ayant ouvertement affiché leur opposition.
"On sait bien dans quelle ambiance se dessine le conseil municipal de Saint-Paul. J’ai eu plusieurs fois des menaces, j’ai porté plainte. Et on vote sur la table conseil municipal sans garantir le vote à bulletin secret", dénonce Emmanuel Séraphin, de l’opposition.
Maître Cynthia Philippe, est confiante. Pour l’avocate de la mairie, la procédure a été respectée et aucune contestation n’a été formulée par l’opposition.
"Le secret du vote a été respecté comme il doit l’être (...). Rien n’impose un isoloir".
Les parties ont encore 24 heures pour fournir, si nécessaire, des nouveaux éléments au tribunal. La décision sur cette affaire sera rendue dans la journée de ce vendredi.