La pression démographique sur la plage de l’Ermitage paraît moins forte que les autres années depuis la sécurisation des plages de Boucan Canot et des Roches Noires. Du bon pour la faune et la flore marine. À l’appui, une étude scientifique et des travaux de recherches d’une étudiante.
Depuis la sécurisation des plages de Boucan Canot et des Roches Noires, certains notent une légère baisse de la fréquentation du lagon.
Il y a 3 ans, des scientifiques s’étaient penchés sur la fréquentation du site. Aujourd’hui, ce travail de recherches est repris par une étudiante. Objectif, la préservation des récifs coralliens.
Une journée de vacances comme les autres à l’Ermitage. Si certains préfèrent rester à l’ombre des filaos, d’autres ne résistent pas, et se jettent à l’eau. Malgré la chaleur ambiante, le site est loin d’être bondé. Une légère baisse de la fréquentation, ressentie par les habitués.
"Il y a un peu moins de fréquentation sur la plage de l’Ermitage, au niveau des restaurants. Cela reste un spot familial, mais, effectivement, il y a un tout petit peu moins de monde depuis décembre-janvier", confie Guillaume Nédellec, garde-maître-nageur du "Sentier Sous-Marin".
Une période qui correspond à la sécurisation des plages de Boucan Canot et de Roches Noires, après la pose des filets anti-requins. Avec une meilleure répartition des usagers, la pression sur le lagon peut-elle être diminuée ? Il y a trois ans, l’une des chercheuses de l’IRD tentait de mettre en avant leur fréquentation. Un constat, visible sur des clichés : avec la crise requin, les plages de l’Ermitage et de la Saline sont remplies.
Jusqu’à 7 500 personnes dans la Réserve Marine
Aujourd’hui, Mélissa Manguis, étudiante en Master II RNET, reprend le flambeau et va plus loin. Le 21 février et le 13 mars cette étudiante a fait deux survols en ULM pour compter les usagers.
En ligne de mire, la conservation des récifs coralliens. Car, lors des pics de fréquentation, jusqu’à 7 500 personnes sont comptabilisées dans le périmètre de la Réserve marine, comme l’explique Lola Macé, responsable scientifique à la Réserve Marine.
"On a l’impression qu’avoir réouvert les spots de Roches Noires et de Boucan Canot a vidé un peu certaines plages. Mais en même temps, ces spots ont redonné envie aux gens de repartir à la plage. Au final, nous avons une augmentation générale de nos plages dans la Réserve Marine".
Les résultats de ces nouveaux travaux sont attendus dans le courant de juillet.