Selon une enquête de l’INSEE "Parité et parcours scolaires à La Réunion", les filles ont moins de difficultés et décrochent moins souvent et moins vite du système scolaire que les garçons.
Au 1er janvier 2012 à La Réunion, 72 800 jeunes âgés de 15 à 29 ans sont scolarisés
Les filles ont moins de difficultés et décrochent moins souvent et moins vite du système scolaire que les garçons. Selon l’INSEE : "elles s’orientent plus fréquemment vers les filières générales après la troisième et ont des taux de réussite au baccalauréat plus élevés. Elles sont ainsi plus nombreuses à faire des études supérieures et à obtenir un diplôme : 31 % des Réunionnaises de 25 à 34 ans ont un diplôme de l’enseignement supérieur contre 23 % des Réunionnais. Elles restent toutefois moins nombreuses que les Françaises (50 %)".
Les jeunes Réunionnais sortent plus tôt du système scolaire qu’en France métropolitaine
"Seulement 40 % des 15-29 ans sont en cours de scolarité contre 46 % en métropole".
L’écart serait encore plus grand à structure par âge comparable (10 points) ; en effet, les Réunionnais sont plus nombreux entre 15 et 18 ans, âge où le taux de scolarisation est le plus élevé. Ces écarts resteraient vrais même en intégrant les natifs de La Réunion qui vivent en métropole.
Comme au niveau national, les filles sont un peu plus souvent scolarisées que les garçons (41 % contre 40 %). Cette différence est comparable à la métropole/
Les garçons décrochent plus souvent avant 20 ans
Les Réunionnais décrochent du système scolaire plus jeunes, notamment les garçons. À 18 ans, seulement 66 % des garçons sont encore scolarisés contre 72 % des filles.
En métropole, c’est le cas de 82 % des garçons et 86 % des filles. À La Réunion, près des trois quarts des jeunes qui sortent du système scolaire prématurément, entre 15 e 18 ans, se retrouvent sans diplôme qualifiant (définitions) :
- 5 300 jeunes de ces âges ne sont plus scolarisés et n’ont aucun diplôme. Les garçons sont plus concernés (3 200), ce qui peut expliquer leurs plus grandes difficultés vis-à-vis de la lecture .
Après 18 ans, le taux de scolarisation des filles baisse plus que celui des garçons. À 22 ans, l’écart entre filles et garçons est deux fois moins grand qu’à 18 ans. À 22 ans, 24 % des filles et 20 % des garçons sont encore scolarisés. C’est deux fois moins qu’en métropole.
La moitié des garçons s’orientent vers la voie professionnelle. Comme ailleurs, les orientations diffèrent dès la fin de la classe de troisième. Les garçons choisissent plus souvent des filières professionnelles (49 % contre 35 %).
"C’est d’ailleurs à La Réunion que l’orientation en filière professionnelle des garçons est la plus forte de toutes les régions françaises, juste après la Guyane (57 %)".
En métropole, l’écart entre garçons et filles est moins marqué (40 % des garçons optent pour la voie professionnelle contre 29 % des filles). De plus, lorsqu’ils intègrent la filière professionnelle après la troisième, les Réunionnais préparent plus souvent un CAP qu’un Bac (18 % des garçons contre 11 % des filles). Ces proportions sont deux fois plus élevées qu’en métropole.
Les filles réussissent mieux que les garçons
Les filles s’orientent davantage vers la voie générale, ou vers une filière menant au baccalauréat lorsqu’elles choisissent la voie professionnelle. Elles sont ainsi plus nombreuses à passer le baccalauréat : en 2014, 53 % des candidats sont des filles. La moitié des lycéennes sont inscrites au baccalauréat dans la filière générale (48 %), soit bien plus que les garçons (36 %), plus présents dans la filière professionnelle.
Comme au niveau national, les filles ont un meilleur taux de réussite au baccalauréat : 87 % contre 84 % des garçons en 2014. Les choix des séries du baccalauréat restent très sexués. Dans la filière générale, les filles se présentent trois fois plus souvent que les garçons dans la série littéraire (27 % contre 9 %). À l’opposé, 65 % des garçons de la filière générale ont composé dans la série scientifique contre 42 % des filles. De même, dans la filièreprofessionnelle, 93 % des candidates sont inscrites dans le domaine des services, soit trois fois plus que les garçons.
Lettres et sciences humaines pour les filles, sciences et STAPS pour les garçons
À La Réunion en 2013, 6 700 des 9 100 néo-bacheliers poursuivent leurs études, soit presque autant qu’en métropole (74 % contre 76 %). Parmi eux, six sur dix optent pour l’université (59 % contre 56 % en métropole), la plupart (88 %) restant sur l’île sans différence notable entre les sexes.
Ainsi en 2013 à La Réunion, les effectifs de l’enseignement supérieur s’élèvent à 18 900 étudiants dont 59 % d’étudiantes. Cette proportion est restée stable depuis 2000.
Des difficultés en lecture plus prégnantes chez les garçons
En 2014, 27 % des participants à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) à La Réunion rencontrent des difficultés pour lire : c’est trois fois plus qu’en métropole. Face à la lecture, filles et garçons sont inégaux. Les garçons réunionnais réussissent moins bien les évaluations en lecture : 33 % éprouvent des difficultés contre 22 % des filles. Sur cinq ans, ce différentiel en défaveur des garçons réunionnais est persistant et reste supérieur à 10 points, tandis qu’en métropole l’écart entre garçons et filles est plus faible. Il décroît légèrement et se situe en deçà de 3 points.
"Les filles choisissent plus souvent les cursus des lettres et sciences humaines, de médecine, odontologie, pharmacie et de droit, économie et administration économique et sociale".
Plus d’un quart (26 %) des étudiantes du supérieur sont inscrites
dans une faculté de lettres et sciences humaines contre 16 % des
garçons. À l’opposé, les filles sont encore moins présentes en
sciences qu’en métropole : 7 % contre 23 % des garçons pour
respectivement 8 % et 17% en France métropolitaine.
Les filles sont de plus en plus diplômées
Majoritaires dans les études supérieures, les filles sont plus diplômées.
En 2012, 31 % des Réunionnaises âgées de 25 à 34 ans sont titulaires d’un diplôme supérieur ou égal à Bac +2 contre 23 % des hommes. Elles ont creusé l’écart au cours des 20 dernières années. La proportion de femmes diplômées du supérieur était identique à celles des hommes en 1990 (7 %).
Au niveau national, "la part des femmes diplômées du supérieur est passée de 19 % en 1990 à 50 % en 2012. Les femmes sont plus diplômées que les hommes Part des diplômés du supérieur selon le sexe".
(Source : INSEE)