À chaque fortes pluies, l’Ilet Coco se retrouve coupé du monde. Avec un radier submersible donc dangereux, les habitants de l’Ilet attendent impatiemment un début de travaux pour régler ce problème d’isolation et la dangerosité du site.
Romuald Lhomand, responsable du Domaine Les Letchis explique : “C’est des grosses pertes, quand on est isolé et qu’on doit fermer un samedi c’est aussi le dimanche et le lundi dans la foulée.”
Cette fermeture représente près de 70% de l’activité de la semaine qui s’envole en fumé pour le commerce.
Isolés lors de fortes pluies
C’est une quarantaine de personnes qui habitent l’Ilet et qui se retrouvent donc isolées lors de fortes pluie avec aucun moyen pour franchir les radiers.
Un dérangement d’autant plus important étant donné que lorsque des personnes tombent malades, il n’y a pas moyen de les transporter.
Sur un autre niveau une habitante confie son inquiétude :“Nous sommes bloqués parce que mon mari travail de l’autre côté.”
D’autres se préparent un peu à l’avance, l’un des habitants raconte : “Moi comme je connais comment ça se passe au mois de janvier, février alors je fais des provisions.”
Plus en amont des radiers se trouve une digue sensée orienter la rivière vers le Grand Bras. Cette dernière cède presque chaque année. Aujourd’hui, il faudrait nettoyer le canal.
Un habitant d’Ilet Coco décrit la situation : “Au début c’était débouché mais au fur et à mesure qu’il pleut ça ramène les galets et ça bouche.”
Un projet de passerelle
Pour réaménager le radier la municipalité espère le soutien de la préfecture puisque l’État est responsable des cours d’eau.
Cependant, on explique par rapport aux services instructeurs de la région cela n’entrait pas tout à fait dans le cadre compte tenu du nombre d’habitations protégées et compte tenu du fait que le radier resterait submersible.
Dominique Sorain, Préfet de La Réunion déclare :“De un il faut s’assurer de la sécurité puis s’assurer d’un certain nombre de règles sur les conditions de réalisation d’un certain nombre d’équipements.”
Une passerelle est tout de même à l’étude et les travaux pourraient commencer avant le 31 décembre 2017.
Selon Jean-Claude Fruteau, député maire de Saint-Benoît, il faudrait trouver un autre système qui permette en tout temps aux gens de traverser. Il ajoute “Et ça ce sera une passerelle qui coûte évidemment chère pour laquelle nous sommes encore en recherche de financement.”
Les habitants de leur côté semblent sceptique. L’un d’entre eux confie :“Tout le temps ils parlent de passerelle mais ne la font jamais. Nous attendons mais ça n’arrive pas.”
D’autres dispositifs sont envisagés, entre autre les services de secours souhaitent l’installation d’une piste d’atterrissage pour les hélicoptères et d’une tyrolienne pour intervenir en cas d’urgences.