À Saint-Paul, les enseignants du lycée hôtelier de Plateau Caillou sont en grève pour dénoncer les suppressions d’heures d’enseignement, ce qui représente 6 postes en moins. Une manifestation rassemble enseignants et lycéens.
Les manifestants assurent que le lycée hôtelier La Renaissance à Plateau Caillou Saint-Paul subit des suppressions d’heures d’enseignement qui correspondent à "une baisse de son taux d’encadrement de près de 10 %, la plus forte de toute l’académie de La Réunion".
Les personnels du lycée hôtelier en grève
Les enseignants soulignent que "cet établissement est pourtant l’unique établissement public hôtelier de La Réunion et qu’il est reconnu pour la qualité de ses formations et la réussite de ses élèves au niveau local, national voire international, avec certains élèves récompensés au plus haut niveau (encore dernièrement un « étoilé Michelin »…".
Les grévistes insistent sur les conséquences des suppressions d’heures d’enseignement. "Cette mesure a donc semé la consternation dans la communauté éducative du lycée".
Une délégation intersyndicale (FSU, SNALC, SNETAA, AD) a été reçue mercredi par le Secrétaire général du Rectorat mais cette audience n’a abouti à "aucune augmentation de moyens", selon les syndicats.
C’est donc suite à cette rencontre que les personnels du lycée hôtelier ont décidé de se mettre en grève ce jeudi.
Un manifestation rassemble actuellement plus de 150 personnes - élèves et enseignants - devant les grilles du lycée hôtelier La Renaissance.
La direction de cet établissement scolaire déplore ce mouvement de grève des enseignants qui "pénalise la formation des élèves ainsi que le fonctionnement des services".
Selon le communiqué de la direction, "les suppressions de postes sont très faibles et portent soit sur des départs à la retraite, soit sur une mutation dans les TOM (Territoires d’Outre-Mer) ". Les TOM étant appelés les DROM-COM "Départements et Régions d’Outre-mer et Collectivités d’Outre-mer".
La direction de ce lycée hôtelier indique également que la "dotation " permet "un respect réglementaire des grilles horaires élèves, voire plus, dans certaines disciplines". Elle regrette également "la non prise en compte des efforts significatifs effectués par le Rectorat qui dans un contexte budgétaire difficile, après un dialogue constructif, a redonné 30 heures, (27 Heures postes + 3HSA)".