Ce jeudi, Abdoul Cadjee a pris la plume afin de rassurer les lecteurs du Journal de l’Ile tout en annonçant que le JIR a décidé de saisir le Tribunal de commerce "pour la mise en place d’un plan de redressement". En raison d’un contexte économique tendu pour la presse réunionnaise, le JIR pourrait dès le 3 février être placé en redressement judiciaire.
Le 3 février prochain, le tribunal de commerce devra se pencher sur le dossier du Journal de l’Ile. Abdoul Cadjee annonce ce jeudi 28 janvier que "comme bien d’autres groupes de presse métropolitains", il a décidé de saisir le tribunal de commerce "pour la mise en place d’un redressement judiciaire".
Depuis qu’il a racheté le Journal le JIR en 2009, c’est la première fois qu’Abdoul Cadjee signe un édito et son objectif est clair : rassurer les lecteurs du Journal de l’Ile.
"Vous pouvez continuer à croire au JIR" écrit Abdoul Cadjee en jouant la carte de la transparence concernant la situation économique du journal.
"La presse écrite va mal. (...) Localement, vous l’aurez compris, le JIR se trouve, lui aussi, à la croisée des chemins. L’alternative est simple : disparaître ou accepter de se remettre totalement en question, consentir des sacrifices, faire preuve d’imagination, repenser le journal" explique très clairement Abdoul Cadjee.
Il affirme également attendre "sereinement" la décision du tribunal de commerce qui devra examiner le dossier du JIR le 3 février 2016.
Pour conclure, Abdoul Cadjee interpelle directement les lecteurs du Journal de l’Ile. "Dans ces moments délicats, nous avons besoin de votre soutien, de votre confiance, de votre fidélité. La presse réunionnaise a déjà connu des crises et les a surmontées à chaque fois parce que ses lecteurs l’ont soutenue".
Qu’est-ce qu’une procédure de redressement judiciaire ?
"La procédure de redressement judiciaire, qui doit être mise en œuvre par toute entreprise en cessation de paiements dont le redressement est jugé possible, permet la poursuite de l’activité de l’entreprise, l’apurement de ses dettes et le maintien de l’emploi" souligne le site officiel de l’Administration française, Service-Public-Pro.fr
Cette procédure peut donner lieu à l’adoption d’un plan de redressement à l’issue d’une période d’observation, pendant laquelle "un bilan économique et social de l’entreprise est réalisé".
Ouverture de la procédure :
La procédure de redressement judiciaire peut être ouverte :
- à la demande du débiteur au plus tard dans les 45 jours suivant la cessation des paiements,
- à la demande d’un créancier, sauf si une procédure de conciliation est en cours,
- à la demande du procureur de la République sauf si une procédure de conciliation est en cours.
En ce qui concerne le Journal de l’Ile, Abdoul Cadjee assure avoir décidé de saisir le tribunal de Commerce "pour la mise en place d’un plan de redressement".
La procédure est ouverte :
- devant le tribunal de commerce si le débiteur est commerçant ou artisan,
- devant le tribunal de grande instance dans les autres cas.
"Le tribunal compétent est celui du lieu où se trouve le siège de l’entreprise".
Après examen de la situation du débiteur, le tribunal rend un jugement d’ouverture de redressement judiciaire.
"Si l’entreprise ne peut pas être redressée, le tribunal invite le débiteur à présenter ses observations sur l’ouverture éventuelle d’une liquidation judiciaire".