L’émotion est toujours présente chez les Mafatais, 6 jours après le crash de l’hélicoptère en contrebas du rempart du Maïdo. La compagnie Mafate Hélicoptères a toujours un appareil, mais il ne volera plus pendant une semaine.
Le pilote décédé était bien connu des Mafatais
Les habitants de la Nouvelle connaissaient bien Philippe Morin, le pilote décédé le 31 décembre 2015 lors du crash de son hélicoptère en contrebas du rempart du Maïdo.
Six jours après la tragédie, l’émotion reste vive chez les Mafatais. C’est au volant de sa tractopelle, que Gilbert achemine sa bétonnière d’un bout à l’autre de La Nouvelle.
En temps normal, c’est l’appareil de Mafate Hélicoptères qui effectue cette tâche.
Trouver des solutions en attendant une reprise des rotations
La compagnie dispose encore d’un appareil, mais il ne volera plus pendant une semaine.
En attendant la reprise des rotations effectuées par Mafate Hélicoptères, les habitants doivent trouver des solutions. Principalement en matière d’approvisionnement.
"Obligés d’être ravitaillés à dos d’homme"
"Nous serons obligés d’être ravitaillés à dos d’homme. On essayer de monter au Col des Boeufs pour récupérer la marchandise et la ramener ici" explique Gilbert Bègue, gérant d’un gîte.
Avec plus de 7 000 rotations dans l’année, Mafate Hélicoptères fait partie intégrante de la vie des habitants. Seule solution au désenclavement du Cirque, certains désirent voir de nouvelles propositions lorsque les rotations sont impossibles.
"Sans hélicoptère, nou lé morts"
"Sans hélicoptère ici nou lé morts. Et moin néna un truc à dire pour l’ONF et le Parc National. Néna un cagibi là-haut au Maïdo, au lieu donne les Mafatais pou mett le ravitallement dedans, bana la gard la clé", fustige Jean-Pascal Hoaraeau, gérant d’épicerie.
"Les pilotes et le suiveur auront un suivi psychologique"
Avec une activité plus importante pendant cette période de vacances. Les habitants devront s’armer de patience. "Pour nous ça veut dire que, pendant quelques jours, on n’aura pas d’hélicoptère. Pour des raisons de sécurité, les pilotes de la compagnie et le suiveur vont voir un psy", indique Chantal Bègue, responsable du Relais de Mafate
Cependant, les Mafatais sont optimistes quant à un retour rapide des rotations dans le Cirque.