Bruno Raffi, correspondant local du centre contre les manipulations mentales s’exprime sur les signalements de dérives sectaires.
Bruno Raffi, correspondant local du centre contre les manipulations mentales réagit à l’affaire "Marie Porte du Ciel", 4 personnes d’une même famille sont actuellement déférés au tribunal de Saint-Pierre dans le cadre d’une enquête pour des faits d’abus de faiblesse et de blanchiment d’argent.
Le spécialiste précise les points importants dans une telle enquête : "Dans ce type d’affaire, l’important est d’arriver à collationner des informations et des preuves. Les alertes et les signalements peuvent durer pendant des années et c’est la Justice qui patiemment répercute les informations dont elle dispose aux services d’enquête qui eux-mêmes effectuent des recoupements pour valider des informations. C’est normal que cela prenne plusieurs années voire décennies."
Bruno Raffi, correspondant local du centre contre les manipulations mentales explique pourquoi lancer une enquête contre des groupes sectaires est un travail de longue haleine : "La grande difficulté, c’est que nous sommes tous libres d’adhérer à tous les systèmes de pensée. Après si quelqu’un impose un système de pensée, abuse de notre faiblesse, abus de notre état d’ignorance et abuse aussi de nos finances - en général, les sectes ne sont pas gratuites, il y a toujours des profits pour les leaders et les petites mains sont celles qui apportent leur pain de tous les jours."
Ce mercredi, 4 responsables de l’association Marie Porte du Ciel sont auditionnés au tribunal de Saint-Pierre et doivent s’expliquer sur des suspicions d’abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique ou physique résultant de pression ou technique de pression de nature à altérer le jugement, et de blanchiment de ce délit.