La décision de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, d’étendre le dispositif d’état d’urgence aux Outre-mer a été accueilli positivement à La Réunion, notamment par la classe politique.
"À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle"
Paul Vergès de souligner le caractère exceptionnel de ce dispositif d’état d’urgence dans les Outre-mer, donc également à La Réunion : "C’est une mesure d’exception. Et vous connaissez le proverbe : à situation exceptionnelle, solution exceptionnelle".
Mais le sénateur de pointer les restrictions liées cet état d’urgence. "Ce n’est pas le principe lui-même qui est remis en cause, mais les conséquences qui vont en découler, en dehors des aspects politiques et nécessaires. C’est la remise en cause des libertés. C’est la remise en cause du caractère sacré du domicile".
Pour Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu : "C’est une bonne chose, puisque cela permettra à la justice, mais également à toutes les forces de l’ordre d’avoir les moyens de réagir extrêmement rapidement au cas où".
"Ne pas vouloir créer la psychose à La Réunion"
Il appelle toutefois la classe politique à ne pas contribuer à instiller un vent de panique liée à la mise en place de cet état d’urgence dans l’île. "Maintenant, et je l’ai dit aussi sur d’autres media, je demande à l’ensemble de la classe politique à La Réunion de faire quand même attention. De ne pas vouloir créer à La Réunion une psychose. De vouloir installer une peur à tous les coins de rue, qu’on le veuille ou pas. Probablement qu’à La Réunion des gens qui sont passés par la Syrie, mais nous ne nous situons pas à Paris, ou dans un pays européen".
"L’importance de rassembler les uns et les autres"
La députée Éricka Bareigts a échangé la veille avec la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, sur ce sujet : "J’ai eu soir soir au téléphone la ministre des Outre-mer. Nous avons échangé sur ce sujet. Il est important dans le contexte qui est de rassembler les uns et les autres, l’union, face au danger. Et il était normal qu’il y ait un geste qui puisse rassurer les Réunionnais".
"Aujourd’hui il y a des faits qui sont préoccupants"
Le député Jean-Jacques Vlody estime que la situation à La Réunion justifie cet état d’urgence dans les Outre-mer : "Aujourd’hui il y a des faits qui sont préoccupants. Il y a des personnes, on l’avait vu il y a quelque semaines, quelques mois, qui sont dans les rails du djihadisme à La Réunion. Cet état d’urgence se justifie à La Réunion, car il faut tout simplement ici pouvoir aller fouiller, aller interpeller, aller vérifier".