Afin d’éviter les erreurs du passé concernant le manque de place dans les avions pour l’exportation de fruits, notamment de letchis, les différents acteurs de la filière et la CGPR lancent un appel d’alarme pour que les cultivateurs disposent de capacités suffisantes de fret.
Dans leur verger de 3 hectares de Bras-Panon, les Foudrain sont quelque peu déçus par ce début de saison.
"La semaine prochaine on aura quelques boîtes en grappillant à droite et à gauche... on arrive à faire un prorata, mais ce n’est pas facile du tout !" souligne Danièle Foudrain, cultivatrice de letchi.
Un fruit charnu, juteux et coloré
Leur récole est réservée à l’export, ce matin, ils préparent les premiers cartons. "Pour un début de saison, le letchi est bon, il a un bon goût, juteux et coloré, suffisamment charnu", souligne Désiré Foudrain, cultivateur de letchi.
Crainte sur les capacités d’exportation
Après le conditionnement, les letchis transitent par la zone de fret. Quelques heures plus tard, il décolleront, direction, la Métropole.
Mais, comme chaque année, les producteurs et grossistes craignent de ne pas avoir accès à suffisamment de place dans les avions, aux alentours du 15 décembre.
"Il y a moins d’avions, et ces derniers sont de plus en plus pleins de touristes, il y a de moins en moins de place à l’intérieur. C’est difficile pour nous de mettre un peu de fruits en dessous", analyse David Cayrou, responsable du site Boyer S.
La CGPR tire la sonnette d’alarme
L’année dernière, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) a haussé le ton pour obtenir un avion supplémentaire. Cette année, ils ont pris les devant pour écouler le pic de production. Et, pour ne pas être pris au dépourvu, ils lancent un message aux pouvoirs publics.
"Il faut que nos collectivités prennent en charge la partie qui manque, pour que l’on puisse notre production fruitière, toute filière confondue, dans les meilleures conditions", souligne Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER.
D’autant plus que nos concurrents direct, Maurice et Madagascar, n’ont eux pas de problème de fret.