Voilà maintenant 2 jours que la situation est sans issue entre les salariés et la direction de Téréos. Les revendications des agriculteurs, plus de moyens pour pouvoir travailler. Une réunion a eu lieu cette après-midi à 17h pour l’instant aucune solution n’a été trouvée.
Jean-Yves Minatchy, délégué aux affaires agricoles et vice-président de la chambre d’agriculture a répondu aux questions de la rédaction lors de son passage au 19h.
Les planteurs souffrent
Ce sont les employés qui ont commencé ce mouvement, ils réclamaient deux nouveaux contrats pour assurer le bon fonctionnement de l’usine pour la fin de la campagne. Ce matin les planteurs se sont joints au mouvement. Alors bloquer une usine pour 2 contrats, est-ce un combat équilibré ? Jean-Yves Minatchy apporte quelques indications : "Pendant ce temps ce sont les planteurs qui souffrent, d’autant plus que ce soir, ils ont rencontré les responsables de Téréos et ça n’a rien donné. Pendant ce temps ce sont 50 000 tonnes de cannes qui se trouvent aux champs. On a commencé la campagne sucrière dans de mauvaises conditions avec de fortes pluies dans certaines régions. C’est vrai que le tonnage est au rendez-vous, en ce moment avec le climat que nous avons, la teneur en sucre commence à remonter. Aujourd’hui arrive cette grève, attention les dégâts".
Alors qu’aucune solution n’a été trouvé cette après-midi, quelles sont donc les points de blocage du mouvement ? "Les salariés demandent que les 2 jours de grève soient payés par la direction". Le vice-président de la chambre d’agriculture ajoute que les salariés sont prêts à faire un effort. Selon lui, les planteurs souhaitent juste livrer leurs cannes et que les deux parties puissent trouver rapidement un accord. Autre problème, une machine est en panne et il faut plusieurs heures afin de réparer : "même si on arrête la grève demain, on va peut-être livrer nos cannes que mardi prochain". Même une reprise rapide de l’activité ne permettrait pas de couvrir les pertes qui se chiffrent selon Jean-yves Minatchy à 50 000 tonnes sur la durée de la grève.
Malgré une réunion entre la direction et les syndicats, la grève continue et le mouvement pourrait se durcir : en effet un courrier a été adressé au préfet et aucune réponse n’a été obtenu. "Dès demain, on verra avec les camarades quelles actions mener" prévient Jean-Yves Minatchy.