Sur le département, le zamal est le premier produit saisi par les services douaniers. Depuis le début de l’année 2015, 282 kilos de zamal ont déjà été saisis. La culture des pieds de zamal semble banalisée. Particulièrement accessible, cette drogue circule partout dans l’île.
À La Réunion, le zamal est le premier produit saisi par les services douaniers, plus de 220 saisies ont été réalisées en 2012.
Entre 2000 et 2012, plus de 500 kg de cannabis (sous toutes ses formes) ont été saisies par la douane. Les saisies combinées de la gendarmerie, la police et les douanes sont impressionnantes (164kg en 2013 et 552kg en 2014).
Au cours des 8 premiers mois de l’année 2015, 282 kilos de zamal ont déjà été saisis.
La lutte contre les drogues est au cœur de l’actualité cette semaine avec la venue dans l’île de la présidente la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Les Conduites Addictives. En ce qui concerne le zamal, près de 300 kilos ont été saisis depuis le début de l’année. La lutte progresse mais le zamal est une drogue particulièrement accessible.
Cette plante pousse facilement : le zamal est donc partout et il n’est pas rare pour les forces de l’ordre de découvrir des pieds dans les jardins des particuliers.
Sous couvert d’anonymat, Eric (nom d’emprunt) révèle qu’il ne peut pas se passer de zamal. Il a donc fait le choix de faire pousser des pieds de zamal dans son jardin. Selon lui, cette consommation est avant tout "culturelle". Il a conscience d’être "drogué et dépendant" mais il insiste sur le fait que cette plante est "naturelle", "utilisée depuis la nuit des temps".
Autre témoignage recueilli : celui de Christophe (nom d’emprunt). Ce trentenaire a commencé à fumer au lycée mais il assure ne pas être dépendant. "Je ne fume jamais au travail, c’est uniquement en rentrant le soir que je consomme".
Christophe est pour la dépénalisation du zamal. Il affirme que cela permettrait de ne pas considérer les "fumeurs de joints" comme des délinquants et toujours selon son raisonnement, les forces de l’ordre pourraient ainsi renforcer le travail de lutte contre les drogues dures.
Agée de 16 ans, Elise a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Cette lycéenne a commencé à fumer du zamal avec ses amis mais elle affirme avoir pu constater un changement de comportement - négatif - de ses proches qui sont tombés dans la dépendance.