À la cité Herbert Spencer du Port, tous les locataires sont partis. Tous, ou presque. Seule dans une cité fantôme, la famille Masseaux attend qu’une solution de relogement lui soit proposée.
Une cité fantôme
Ce qui frappe au premier abord, c’est le silence. Plus de discussions, ni de rires d’enfants qui raisonnent. Tout est laissé à l’abandon. Dans les jardins, les déchets s’entassent. La cité Herbert Spencer est devenue une cité fantôme.
Comme prévue, les entrées sont condamnées. Car les locataires ont été relogés. Mais quelqu’un a encore la clé du Bâtiment A.
La famille se bat pour avoir une offre de relogement convenable
Gina Masseaux et ses trois enfants vivent dans un T2. Depuis plusieurs mois, elle se bat pour avoir une offre de relogement convenable. Tout ce que la maison souhaite, c’est être dans une maison individuelle. "Zot i dit à moin que y faut que mi sava, que mi jette mes plantes et mes animaux".
"Une fatigue générale de tous les jours"
Un des fils de cette mère de famille ne cache pas son exaspération. "Aujourd’hui mi lé fatigué, dans ma vie personnelle, professionnelle. C’est une fatigue générale de tous les jours".
Des propositions ont été faites par la Semader, le bailleur social, et par la municipalité portoise. Au mois de mai, on lui propose une maison, où quelqu’un y trouve la mort. Par respect pour ses coutumes, elle n’accepte pas de reprendre le logement. Depuis, elle a l’impression d’être punie.
Une menace d’expulsion plane sur la famille
Menacée d’expulsion, la famille Masseaux attend une reprise du dialogue avec les autorités compétentes. Contactée, la mairie du Port n’a pas donné suite à notre demande d’interview.