Lutter contre le gaspillage alimentaire. Une prise de conscience pour certains, une nécessité pour d’autres. Ils étaient une dizaine hier au marché forain du Chaudron à glaner les invendus.
13 heures ce mercredi 2 septembre au marché forain du Chaudron. Comme d’autres fruits et légumes, une tomate n’a pas été vendue hier matin. Promise à la poubelle, elle ne sera sauvée que par Johnny, et son oeil averti.
"Je ramasse des choses encore un peu fraîches dans le marché forain du Chaudron, qui peuvent encore servir. Il y a encore des choses qui sont jetées qui sont encore bonnes, utilisables".
Comme ce Dioynisien, ils sont plusieurs dizaines à profiter de la fin du marché pour récupérer des fruits et légumes, pas toujours très beaux, mais souvent encore largement consommables. Une manière d’éviter le gaspillage, mais aussi -même si beaucoup en ont honte- de se nourrir sans dépenser un centime d’euro.
"On fait le tri et on ramène à la maison ce qui est encore bon pour éviter le gaspillage. On peut faire un jus avec certains fruits par exemple".
Ramasser les fruits et légumes abandonnés, ou négocier, contre un grand sourire, les dernières barquettes des bazardiers... chacun a sa stratégie pour manger à sa faim.
Et, si ces pratiques ne sont pas nouvelles, selon l’avis même des commerçants, le nombre de glaneurs lui, est en hausse.
"Une trentaine de personnes environ, les mercredis et dimanches. Il y a des étudiants, des pères de famille, etc."
Pas vraiment organisé ou dirigé par qui que ce soit, le système anti-gaspillage du marché n’en n’est pas moins efficace. Hier midi, ce sont des dizaines de kilos de produits qui ont été sauvés de la poubelle.
Et là où les glaneurs ne sont pas passés, ce sont les pigeons qui finiront le travail.