Applicable dès le 1er septembre, une mesure oblige la présence d’éthylotests antidémarrage dans les bus. À La Réunion, 500 véhicules sont concernés par cette mesure de sécurité routière.
Souffler avant de démarrer
À partir du 1er septembre, ce geste sera obligatoire pour les conducteurs d’un des 500 bus qui circulent dans l’île. Chaque véhicule sera en effet équipé d’un dispositif EAD (Ethylotest antidémarrage). Comme son nom l’indique, il s’agit d’un appareil qui empêche le conducteur de démarrer le bus s’il présente un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée par la loi (0,1 mg par litre d’air expiré).
"Ou gaign pu jouer au malin maintenant. Paske n’a deux trois i fé la fête le soir. Après le lendemain i veut mi souffle à zot place. Lé pas bon. Car parske nou néna de grosses responsabilités. Quand ou transporte des passagers comme des marmailles pour aller à l’école, ou lé responsable du véhicule, et des gens dedans", confie Didier Tirano, conducteur de bus.
Sur nos routes, l’alcool est responsable d’un accident mortel sur deux
L’installation de ces appareils dans les autocars coûte plus de 1 100 euros par véhicule. Dans cette société, 30 bus doivent être équipés d’éthylotests antidémarrage.
"Les chauffeurs ont des consignes, et les suivent correctement. D’ailleurs beaucoup d’entre eux sont très fiers et contents qu’il y ait ces éthylotests dans les bus, surtout dans les bus scolaires et réguliers" souligne Nicolas Moutoussamy, gérant de l’Oiseau Bleu.
Cette mesure, initiée par de nombreuses associations de sécurité routière, ne rassurent pourtant pas tous les voyageurs.
Pour l’instant, les bus urbains et les camions ne sont pas concernés par cette mesure. Seuls les autocars sont soumis à ce dispositif d’antidémarrage. Sur l’île, il y en a plus de 500.