L’agence européenne du médicament a retiré 700 médicaments génériques de la vente dont 55 étaient vendus en France.
Des "anomalies dans les procédures d’enregistrement électrocardiographiques lors d’essais cliniques" ont poussé l’EMA (Agence européenne du médicament) à retirer 700 médicaments génériques du marché. En France, 55 de ces médicaments venus d’Inde étaient vendus jusqu’alors.
Cette mesure de l’EMA est préventive car elle assure qu’il n’y a pour l’instant "aucune preuve de la dangerosité ou du manque d’efficacité chez aucun de ces médicaments."
Parmi les produits qui sont retirés de la vente, nombreux comprennent les molécules que sont l’Ibuprofène, l’Effexor ou encore le Seroplex.
Les conséquences de ces retraits
"En France, ce n’est vraiment pas un souci", explique Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) à Sciences et Avenir, avant d’ajouter : "Il y a des alternatives pour chacun des génériques retirés du marché. Par ailleurs, il y a déjà eu une première alerte il y a quelques mois, à la suite de laquelle les laboratoires concernés avaient agi."
Depuis de nombreux mois, des médicaments génériques sont retirés de la vente. 25 ont été interdits en décembre 2014, 8 en janvier 2015 et ce mois-ci 700 ont été interdits.
"Ce qui me rassure, c’est que le mode de contrôle a fonctionné. Tout n’est pas parfait bien évidemment, mais cet épisode montre que les génériques sont surveillés de la même façon que les princeps ; et c’est plutôt rassurant", conclut Isabelle Adenot.