Sur les 53 appartements de l’immeuble des Lataniers, 24 sont jugés indécents selon un rapport de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et de la Caf. Depuis 2 ans, certains locataires de cet immeuble situé dans le quartier du Butor à Saint-Denis enchaînent les problèmes de santé. Ils ont décidé de saisir la justice.
Construit au coeur du Butor il y a deux ans, l’immeuble du Domaine des Lataniers provoque la colère des locataires. Livré en août 2013, ce bâtiment est récent mais les habitants dénoncent des problèmes d’insalubrité (infiltrations d’eau, coupures d’électricité, moisissures...).
Des logements jugés "indécents"
Le mois dernier, des contrôles ont été réalisés par l’ARS (Agence Régionale de la Santé) et la Caf (Caisse des Allocations Familiales). Et il s’avère que sur les 53 appartements de l’immeuble des Lataniers, 24 sont jugés "indécents".
Nadège a donc la confirmation qu’elle occupe avec sa famille un logement indécent. Les infiltrations d’eau et problèmes électriques sont directement pointés du doigt suite aux inspections réalisées par l’ARS et la Caf.
Selon les locataires qui vivent dans ces logements, les moisissures entraînent des maladies de peau, des allergies et de l’asthme et plus particulièrement chez les enfants.
De leur côté, les locataires dénoncent aussi de problèmes de sécurité (...). Par conséquent, les résidents ont décidé - il y a plusieurs semaines - d’interpeller leur bailleur social et ils se sont également mobilisés en alertant la CNL (Confédération Nationale du Logement).
Selon les locataires, la situation s’est dégradée suite au passage du cyclone Bejisa. Les fortes pluies ont provoqué des inondations dans les douches italiennes mais aussi de nombreuses infiltrations...
Sur les 53 logements acquis par la SIDR, 13 locataires assignent le bailleur social en justice. Première audition : le 27 août prochain au Tribunal d’Instance.
Contacté, le bailleur social affirme comprendre la colère des locataires et entend résoudre les désordres constatés "dans les plus brefs délais". Le bâtiment étant sous garantie du promoteur, la SIDR affirme que des travaux ont démarré dans certains logements.
Les locataires réclament aussi la suspension du paiement des loyers en attendant la réalisation d’importants travaux.
De son côté, la CNL affirme avoir signalé depuis de nombreux mois une "situation intenable concernant des logements neufs qui sont indécents et dans lesquels les locataires subissent un trouble de jouissance".