Certains éleveurs réunionnais s’inquiètent de la qualité de la production de viande bovine à la Réunion. Mais pour les autorités compétentes, la viande péi ne représente aucun danger pour les consommateurs.
Lorsque ce taureau de deux ans et demi ne broute pas dans les pâturages, il a droit à du maïs qui a poussé localement. Son propriétaire ne fait pas confiance aux compléments alimentaires, et met en doute la qualité de certaines productions locales.
"La viande locale, si li lé fait vraiment avec les éleveurs traditionnels et pas en élevage intensif comme quand i reste dans des box et que i donne pour l’alimentation des grains de l’Urcoopa, eh ben chaque consommateur i voit. Si lu veut acheter à bon marché, il a un produit de moindre qualité, par contre s’il a payé un produit cher où l’agriculteur fait vraiment une agriculture raisonnée, où il maîtrise tout, là il y aura une bonne qualité de viande. Moi mi mange ce que mi produit", confie Jean-Pascal Etheve, éleveur et président de l’Association de défense des agriculteurs de La Réunion(Adefar).
L’éleveur émet-là des réserves sur la qualité de la viande péi. Selon lui, il subsiste encore beaucoup trop d’interrogations autour des maladies comme les leucoses bovines. Les bouchers eux, parlent d’une bonne qualité de la viande, mais qui n’a pas assez mûri.
"Aujourd’hui on abat des bœufs un peu plus jeunes, on ne les laisse pas trop mûrir car ils perdent trop de leur eau. Il faudrait laisser la bête un peu plus vieille, pour prendre du goût et de la couleur. En faisant cela, on aura une viande de meilleure qualité", estime un boucher.