Une automobiliste toulousaine a été verbalisée car elle conduisait en savates : un PV de 90 euros. Les conducteurs réunionnais dont beaucoup sont adeptes du savate deux doigts comprennent-ils cette interdiction ?
Une jeune conductrice a été verbalisé à hauteur de 90 euros pour avoir conduit en tongs la semaine dernière sur une route départementale du côté de Nailloux. Cette mésaventure est arrivée à une Toulousaine, il y a quelques jours.
Elle raconte avoir ouvert sa portière et avoir vu la policière qui la contrôlait regarder ses pieds et elle lui dire : "Je suis obligée de vous verbaliser, vous n’avez pas le droit de conduire avec ce type de chaussures qui ne sont pas tenues au niveau du pied. Cela fait partie des nouvelles dispositions du 1er juillet."
En vérité, cette interdiction existe depuis bien plus longtemps et elle n’est pas aussi précise. En effet, dans le code de la route, il est stipulé que les forces de l’ordre peuvent verbaliser les comportements dangereux et notamment tout ce qui pourrait empêcher au conducteur de "se tenir constamment en position d’exécuter toutes les manoeuvres" nécessaires pour conduire.
Ainsi, conduire en savates deux doigts n’est pas la meilleure idée pour être confortable au volant pour jouer avec les pédales. Pour autant, cela n’est souvent verbalisé puisqu’aucune interdiction précise n’est inscrite dans le code de la route. Le choix de verbaliser ou non est à la discrétion des forces de l’ordre.
À La Réunion, de nombreux conducteurs avouent prendre le volant en savates deux doigts. Une habitude qu’ils ne seraient pour certains pas prêts d’abandonner, d’autant que plusieurs ne comprennent pas en quoi cela pourrait être dangereux.
D’autres assurent qu’ils préfèrent conduire avec des chaussures fermées, craignant le "maillage" de leurs savates deux doigts dans les pédales, ce qui est risqué.