Ce matin, un Pétrel Noir de Bourbon a été relâché du côté de Saint-André ! Le spécimen avait été recueilli samedi soir à Salazie.
Une image rare immortalisée ce matin dans l’Est, à Saint-André : un lâcher de Pétrel Noir de Bourbon. Elle témoigne de la fragilité de l’espèce et de l’importance de la protéger. L’oiseau a été relâché par Jean-Louis Hoareau, le Salazien qui l’a recueilli. Un bon samaritain, très ému par cet envol.
"C’est un grand plaisir de le relâcher. Franchement c’est un événement unique, rare. D’habitude on trouve d’autres oiseaux et là franchement c’est la première fois. C’est un grand plaisir !"
Aucune étude n’a pour l’instant est réalisée sur le Pétrel noir. Et pour cause. "Le Pétrel noir est l’un des oiseaux les plus rares au monde. C’est un oiseau endémique de La Réunion, c’est-à-dire que dans le monde entier, il ne vit que dans cette île. Et aujourd’hui, c’est une espèce encore très peu connue, puisque nous ne savons pas encore où elle niche. On pense qu’elle niche dans les hauts remparts de l’île, vers le Grand Bassin ou le Cirque de Salazie, mais c’est une espèce encore très peu connue, ce qui est assez surprenant à l’heure actuelle", relate Lucie Labbé, chef du projet Life+ Pétrels/Parc national de La Réunion.
C’est Quentin, le fils de Jean-Louis Hoareau qui a découvert le Pétrel Noir de Bourbon en difficulté samedi soir à Salazie. L’oiseau a ensuite été transmis aux pompiers, avant d’être recueilli par la Société d’études ornithologiques de La Réunion (Seor), qui a pris soin de lui.
Dans l’île, on ne compte qu’une dizaine de couples. Le Pétrel Noir de Bourbon, une espèce endémique encore plus rare que les Pétrels de Barau.