Populaire chez les Réunionnais, les jeux de grattage peuvent se révéler addictifs. C’est la raison pour laquelle ils sont interdits aux mineurs, même si certains parviennent malgré tout à déjouer les systèmes mis en place pour les protéger.
Jeu de grattage, loterie commerciale, pari hippique ou sportif. Tous ces jeux d’argent sont interdits aux moins de 18 ans, même accompagnés d’un adulte.
Pourtant, certains mineurs, comme à proximité des lycées du Butor à Saint-Denis, réussissent à contourner la loi.
"J’ai 17 ans, je joue aux paris sportifs “Parions Sport FDJ”. Je joue à peu près presque tous les jours. J’investis peut-être 50 euros et j’ai déjà gagné 100 ou 150 euros" ; "je ne me suis jamais faite refouler au bar pour aller acheter des jeux, c’est ma soeur qui les prend pour moi", expliquent deux jeunes.
Ces mineurs joueurs n’ont pas toujours conscience des risquent qu’ils encourent. "Ça fait du bien du coup parce qu’on se dit qu’on ne va pas avoir de chance ce jour-là et quand on gagne, c’est super, c’est de la joie !". "On peut devenir accros, dépenser dépenser et en retour on reçoit pas".
Buraliste au Chaudron, Richad avoue être confronté quotidiennement à des tentatives de fraudes de la part de mineurs. Formé par la Française des jeux, il tente de faire respecter la loi. Et s’efforce de sensibiliser les jeux aux dangers du jeu.
"Plus on commence jeune, plus les risques d’addiction sont élevés. Et dont il vaut mieux attendre une certaine maturité, avant de se lancer. Et cette maturité permet justement au joueur de dire qu’il joue mais que cela reste un plaisir avant tout et non pas une addiction".
Malgré l’interdiction qui les concerne. Un jeune de 15 à 17 ans sur trois a joué au moins une fois dans l’année, notamment à des jeux de grattage.