Vendredi 10 avril, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition controversée sur le don d’organes. Le texte stipule que le consentement au don d’organes sera présumé chez toute personne majeure au moment de sa mort, sauf si le défunt a fait part de son refus.
Dans le cadre du projet de loi Santé, un amendement portant sur le don d’organes fait réagir au niveau national comme à La Réunion.
Cet amendement porte précisément sur le renforcement du consentement présumé au don d’organes. En clair, cet acte deviendra "automatique" à partir de 2017, sauf si le majeur s’est inscrit au registre national des refus.
Ce projet de loi vise à satisfaire la demande de greffons qui augmente plus vite que le nombre d’organes prélevés.
Le consentement au don d’organes sera présumé
Tout prélèvement sera automatiquement pratiqué. Il n’y aura plus besoin de l’accord des familles pour prélever un organe dès lors que le défunt n’aura pas fait connaître son opposition.
Ainsi, les proches du défunt ne devraient plus être consultés, comme il est d’usage actuellement, mais ils seraient alors tout simplement informés.
A La Réunion, seules les greffes de reins et de cornées sont réalisées. En 2010, 150 personnes étaient en attente d’un greffon et ce chiffre est passé à 400 en 2015.
Avec le système actuel, les médecins font face à 40% de refus de la part des familles des défunts. L’an passé, seules neuf greffes de reins ont été possibles au CHU de Bellepierre à Saint-Denis.
Etes-vous pour ou contre ce projet de loi ?