Un hélicoptère a survolé La Réunion de long en large pendant des semaines pour réaliser une carte du sous-terrain de notre île.
Le Bureau de recherches géologiques et minières lance ce lundi une opération aérienne qui a pour but de permettre de réaliser une carte de l’île grâce au magnétisme et l’électro-magnétisme.
Pendant l’hiver austral, La Réunion a été survolée par les hélicoptères d’Heli Lagon qui ont été sélectionnés pour réaliser une couverture complète de La Réunion en magnétisme et électromagnétisme haute résolution pour le Bureau de recherches géologiques et minières.
En tout, les appareils ont parcouru plus de 10 000 kilomètres afin de quadriller notre île avec une antenne électromagnétique pour sonder les sol de l’île.
"Il y a eu ensuite tout une phase qui consistait à interpréter les données. On nous passe une commande pour une recherche en eau potable, en matériau et on va utiliser ces données qui sont très très riches et qui nous apportent des informations que nous n’avions pas jusqu’à présent. Elles vont permettre d’améliorer la connaissance de la géologie de La Réunion et la compréhension des objets et des phénomènes", explique Séverine Bès de Berc, directrice du BRGM.
Cette nouvelle cartographie aura de nombreuses utilisations. Elle doit permettre d’orienter la prospection de nouvelles ressources en eaux souterraines, prévenir des risques naturels et notamment des glissements potentiels, l’évaluation du potentiel géothermique de La Réunion.
Cette technique déjà utilisée à Mayotte en 2010 et aux Antilles l’année dernière a permet au BRGM de produire une image « scanner » des 200 premiers mètres du sous-sol réunionnais.
Concernant le fonctionnement de cette technologie, l’électromagnétisme transmet au sous-sol un champ magnétique modulé. L’appareil amarré à l’hélicoptère reçoit ensuite des informations sur l’interaction du champ magnétique avec le milieu rocheux.
Cette opération a coûté de près de 2,5 millions d’euros. Elle est financée par les fonds européens du FEDER, le BRGM lui-même, La Réunion et l’Etat. A noter que l’Université de La Réunion est aussi un partenaire scientifique du projet.