Le monde du surf en deuil, encore sous le choc suite à l’attaque de requin qui a coûté la vie à Elio, un jeune champion âgé de 13 ans. Sur Antenne Réunion, Hubert a accepté de témoigner : ce surfeur est un habitué des spots de la Réunion depuis 1980 et il ne peut que constater les conséquences de la crise requin sur l’île.
Pour les passionnés de sports de glisse, la pratique du surf et les habitudes qui s’y rattachent ont littéralement changé en quelques décennies à La Réunion. Un constat évident qui se ressent encore plus depuis le début de la crise requin en 2011. Les surfeurs sont nombreux à attendre des solutions "concrètes" tout en espérant un retour au "bon vieux temps".
Habitué des spots de toute l’île depuis les années 80, Hubert a accepté de témoigner sur Antenne Réunion. Il évoque "un avant et un après crise" dans la pratique de sa passion. Mais Hubert pense aussi à l’avenir.
La vague de l’Ermitage est l’une des préférées d’Hubert. Cet homme vit à proximité du sport mais depuis le début de la crise, il ne peut plus surfer.
Hubert a grandi à Grand Fond et il a obtenu sa première planche de surf à l’âge de huit 8 ans. A l’époque, il surfait quotidiennement avec ses frères mais aussi avec ses amis… Hubert avait l’habitude de pratiquer son sport dans l’ouest mais aussi dans l’Est ou encore au Barachois à Saint-Denis. "C’était la belle époque, l’insouciance... Evidemment, on pourra dire qu’il y a l’âge mais encore une fois, c’était très hétérogène. Il y avait des gens de tous âges, venus de toute l’île"...
Le monde du surf est encore sous le choc suite à la dernière attaque de requin qui a coûté la vie au jeune Elio. Dimanche 12 avril, cet adolescent âgé de 13 ans a été tué par un requin bouledogue sur le spot des Aigrettes.
Hubert explique que pour lui, la crainte des attaques de squales a grandi au fil des années. Une peur qui l’empêche de sortir sa planche de surf depuis 2011 et la multiplication des attaques. Depuis, plus rien n’est pareil et se mettre à l’eau représente un danger. "Maintenant on regarde les vagues. Avant il y aurait eu 20 à 40 personnes à l’eau et puis là, il n’y a personne. C’est des spots fantômes, c’est très bizarre, chaotique".
Hubert décourage fortement quiconque de se mettre à l’eau, et ce malgré son sentiment de frustration…
Un chaos dont Hubert espère voir la fin rapidement, pas question pour ce passionné d’être défaitiste. Il existe des solutions selon lui : il affirme qu’il faut les mettre en oeuvre et agir sur les requins tigres et bouledogues.
Hubert suggère la mise en place d’un modèle de "pêche ciblée" comme cela a été déployé dans d’autres pays comme en Afrique du Sud.
Retrouvez l’intégralité du témoignage d’Hubert dans la vidéo ci-jointe.
7 attaques mortelles depuis 2011