Des serpents en cavale dans les champs, des furets dans la nature... Les nouveaux animaux de compagnie sont devenus les premiers ennemis des planteurs. La Chambre d’Agriculture a décidé d’alerter directement le préfet de La Réunion afin que des mesures soient prises.
Réunion de crise organisée par la Chambre d’Agriculture ce vendredi 20 mars. Les élus interpellent le préfet et réclament des mesures pour limiter la prolifération des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC).
Dernier exemple : jeudi 12 mars, les habitants de Saint-Gilles-Les-Hauts sont tombés nez-à-nez sur deux serpents traversant la route, entre deux champs de cannes. Mesurant 1m93, l’un deux a été récupéré par les sapeurs-pompiers du Bernica. Le reptile est mort en début de soirée.
L’inquiétude du monde agricole face aux NAC
Depuis plusieurs années, les Réunionnais se sont passionnés par les nouveaux animaux de compagnie dits NAC.
"Entre les serpents, furets, iguane, les animaleries écoulent chaque semaine des dizaines de ces animaux importés de pays tropicaux. Au niveau de l’institution, nous avons recensé une dizaine de cas de serpents dans des champs de canne depuis trois ans, dont cinq l’année dernière. Le phénomène n’est pas encore très important mais s’amplifie" explique les représentants de la Chambre Verte.
Le monde agricole tire la sonnette d’alarme en expliquant la prolifération de furets (vecteur de la leptospirose) ou de serpents qui rendraient la coupe de cannes plus contraignante. Les agriculteurs prennent pour exemple le Brésil en soulignant le fait que "les planteurs doivent systématiquement brûler leur champ avant la coupe pour faire fuir les serpents".
Face à ce constat, la Chambre d’Agriculture demande au Préfet de "prendre des mesures draconiennes interdisant l’importation des NAC pouvant représenter un danger pour la faune et la flore réunionnaises".