Au début de la semaine de l’apprentissage, Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, rappelle la place de ce secteur d’activité dans l’économie réunionnaise.
Bernard Picardo, président de la Chambre de métier et d’artisanat, a évoqué l’événement de la semaine en direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Sauter le pas et devenir artisan, Bernard Picardo explique les raisons qui peuvent motiver ce choix : "Je crois qu’on a tous une bonne raison de choisir l’artisanat aujourd’hui puisque déjà celui qui créé sa propre entreprise, créé son propre emploi déjà dans un premier temps. Il va même créer d’autres emplois, il va faire vivre d’autres familles mais il va surtout participer au développement économique de son île. Donc je crois vraiment que choisir l’artisanat, c’est un bon créneau."
Le président de la CMA évoque le marché réunionnais : "L’artisanat local aujourd’hui, c’est plus de 15 000 entreprises, 25 000 salariés donc plus de 40 000 emplois à La Réunion dans plus de 250 secteurs d’activité. C’est pour dire toute cette richesse qu’il peut y avoir aujourd’hui dans le secteur de l’artisanat. C’est tous les métiers du bâtiment, c’est aussi les métiers de l’agroalimentaire mais aussi les métiers de service. L’artisanat est présent dans notre quotidien, à nos côtés. Quand vous entrez dans une boulangerie, vous êtes chez un artisan ; Quand vous entrez chez un opticien, vous entrez chez un artisan. C’est vraiment une richesse."
Quant aux difficultés que rencontrent les artisans, Bernard Picardo détaille : : "L’artisanat, particulièrement à La Réunion, ce sont de petites unités. C’est vrai que c’est pas facile aujourd’hui d’être chef d’entreprise parce qu’il doit tout connaître : son métier et avoir les compétences et le savoir-faire mais aussi être un bon gestionnaire. C’est vrai que c’est pas évident parce qu’on a les évolutions réglementaires et autres et le chef d’entreprise doit pouvoir les maîtriser. Quand on est chef d’entreprise, on ne compte pas ses heures. Ce n’est pas évident dans notre société. C’est un vrai challenge pour la plupart des jeunes et des moins jeunes qui ont choisi de venir dans l’artisanat pour avoir leur propre emploi."
Le président de la CMA évoque aussi la formation : "À la Chambre des métiers de l’artisanat, nous mettons beaucoup de formations en place. Pour nos chefs d’entreprise dans le cadre de la formation continue, c’est quelque chose que l’on fait tous les jours. Mais aussi beaucoup de formations initiales dans le cadre de l’apprentissage. Nous avons plus de 2 200 jeunes dans nos centres de formation avec plus de 240 métiers disponibles et plus d’une centaine de diplômes."