Avec la fermeture de la route du Littoral, l’économie de La Réunion est perturbée, la durée des trajets étant rallongée pour ceux qui passent par la route de la Montagne ou la route des Plaines. Une situation qui n’épargne pas les artisans.
Depuis lundi, difficile de conjuguer production et livraison pour Gregory, artisan-confiseur sur Cambaie à Saint-Paul. Il a dû réorganiser son activité pour continuer de livrer ses clients.
“ J’ai commencé à 6 heures, quand j’ai terminé ma production il est entre 11h30 -12h. Je m’en vais livrer dans le Nord, et je revient vers 16 heures. Tandis que là depuis le basculement, je suis obligé de me lever à 5h30, d’interrompre ma production et de partir à 9 h30 pour pouvoir livrer. Je repars de Saint-Denis avec les embouteillages vers 13h30. Et de revenir pour attaquer de nouveau la production, de tout remettre en place, et du coup je fini entre 18 et 19 heures. C’est-à-dire que je rajoute trois heures sur mon temps de travail tous les jours”.
De son côté, Peggy, domiciliée à La Convenance à Sainte-Marie, préfère éviter de perdre du temps.
"Nous ne souhaitons pas notamment livrer les clients, notamment dans l’Ouest et le Sud, parce que c’est trois heures de galère pour aller, et autant pour le retour, donc ce n’est pas rentable pour nous. On préfère différer malgré tout".
Actuellement, Peggy réapprovisionne trois de ses douze clients, une perte qu’elle estime à 1 500 euros.
Des préjudicies conséquents, et c’est la raison pour laquelle Bernard Picardo, le président de la Chambre de métiers et d’artisanat (CMA), a demandé à ce que les artisans puissent également participer aux convois spéciaux organisés sur la route du Littoral en attendant sa réouverture.