La députée réunionnaise Huguette Bello accompagne une délegation d’éleveurs pour une réunion à la préfecture au sujet de la leucose bovine, une maladie contagieuse qui touche 70% du cheptel de La Réunion.
Les élevages de la Réunion sont menacés par la leucose bovine. Il s’agit d’une maladie contagieuse et mortelle qui touche les vaches. La Réunion a toujours bénéficié d’une dérogation en matière de contrôle de cette maladie. Mais maintenant, Huguette Bello et une délégation d’éleveurs réclame que les directives européennes soient appliquées dans l’île.
Huguette Bello s’était plusieurs fois insurgée, montant au créneau à l’Assemblée nationale en octobre dernier suite à la hausse de la mortalité du cheptel bovin à La Réunion. L’élue pointait alors déjà du doigt une maladie très contagieuse mais non transmissible à l’homme.
"Alors qu’il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire et que depuis 1990 les cheptels font l’objet, en France et dans l’Union européenne, de mesures de dépistages et de plans d’assainissement, La Réunion est restée à l’écart de toutes ces précautions, à l’exception d’un éphémère plan d’éradication en 2002", avait-elle lancé dans l’hémicycle.
La députée réunionnaise avait aussi rappelé que 70% du cheptel laitier réunionnais est atteint.
À l’Assemblée nationale, George-Pau Lanvegin lui avait répondu alors qu’un "plan d’action global sera engagé avec un triple objectif : connaître précisément la situation épidémiologique, définir les conditions d’éradication de la maladie, préciser les mesures techniques et financières mobilisables au bénéfice des éleveurs dans un tel contexte."
De son côté, Julien Huet, président de la Sicalait a déclaré : "Au cours de la réunion en préfecture cet après-midi portant sur la leucose bovine, en qualité de président du conseil d’administration de la Sicalait, reprenant la proposition du préfet, j’ai rappelé que j’étais tout à fait favorable à la réalisation d’une étude".
"Celle-ci nous permettra de disposer d’un diagnostic actualisé conformément à l’engagement de transparence que j’ai pris auprès de tous les éleveurs", ajoute-t-il précisant que la dernière étude était de 2007.
"Par ailleurs, il faut arrêter de spéculer sur les risques sanitaires. Les vétérinaires du GDS Réunion nous l’ont encore confirmé aujourd’hui. En clair, le lait produit à La Réunion est bon et de qualité", conclut Julien Huet.