Un amendement visant à modifier le calendrier pour adapter les jours fériés aux cultures des habitants d’Outre-Mer est dans les tuyaux a été adopté dans le cadre de la loi Macron.
Chez les croyants chrétiens, renoncer au calendrier actuel paraît impensable. "Jamais ! C’est notre coutume, c’est quelque chose auquel on tient. C’est pas possible qu’on nous supprime notre religion", déclare une fervente à la sortie de la messe dominicale. Même son de cloche chez les autres croyants.
Pour l’instant, il n’est pas question de supprimer les jours fériés correspondant aux fêtes chrétiennes. Pour la communauté tamoule qui milite pour un tel amendement depuis plusieurs années, il est important de restituer le débat et ne pas opposer les différentes religions.
"On peut très bien les jours où il y a des ponts et les donner aux autres confessions pour qu’elles se sentent aussi dans la République française et qu’elles ne soient pas marginalisées comme elles le sont actuellement", explique Selvam Chanemougame.
L’amendement ne concerne pas les jours fériés républicains. Les autres jours pourraient être remplacer sur décision préfectorale si la loi Macron entre en vigueur.
À la mosquée de Saint-Denis, la question de laïcité n’a pas lieu d’être : "Même si on a des fêtes de l’Aïd, on a toujours mis les motifs d’absence ’fête religieuse’. Pour moi, le débat n’a pas lieu", affirme un fervent.
L’amendement visant à adapter les jours fériés du calendrier aux cultures des Outre-Mer a été proposée par la députée Éricka Bareigts et adoptée dans le cadre de la loi Macron. Le texte de loi fait lui actuellement son chemin dans les navettes parlementaires et son application doit être votée en mai prochain.