Le projet vigies se poursuit. Suite aux réticences de l’Etat, la Ligue de surf met en place une évaluation opérationnelle. La pratique du surf par les sportifs du Pôle Espoir sera encadrée par les vigies.
Remises en cause par le préfet Dominique Sorain, face à l’absence de preuves concrètes de l’efficacité du dispositif et le manque de garantie en termes de sécurité, les vigies requin n’ont pas dit leur dernier mot.
Réunies ce samedi à Saint-Paul, la Ligue de surf et la direction régionale de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale ont annoncé un nouveau déploiement du dispositif en décembre. Des vigies mobiles seront mobilisées à Saint-Leu, Saint-Paul et Trois-Bassins.
La Ligue de surf a souhaité mettre en place une évaluation opérationnelle. Objectif : permettre aux surfeurs du Pôle Espoir de poursuivre la pratique de la glisse pour leurs compétitions. Les surfeurs pourront donc se mettre à l’eau, sous la surveillance des vigies.
Avec cette nouvelle évaluation, la Ligue de Surf espère pouvoir apporter les garanties nécessaires pour une mise en place entièrement opérationnelle du dispositif et à terme, permettre aux surfeurs amateurs de retourner à l’eau.
La préfecture avait par ailleurs annoncé son désengagement et son refus d’avoir recours aux contrats aidés pour appuyer le dispositif. Les acteurs du dossiers ont eu de nouvelles avancées : la Région s’est engagée à financer des emplois de vigies immergées. L’Etat devrait quant à lui appuyer le financement de vigies à bord de bateau.
Si l’avancée a été saluée par la ligue réunionnaise de surf, les professionnels regrettent que la pratique du surf libre n’ait pas été incluse dans le dispositif.
Dans un communiqué, la Région rappelle : "l’objectif principal et immédiat était d’affirmer la nécessité de la reprise des activités nautiques dans les meilleures conditions, et la poursuite des programmes expérimentaux de sécurisation."
Didier Robert a par ailleurs rappelé que "le programme Vigies requin était unanimement salué et méritait d’être poursuivi et cela, malgré le rapport par ailleurs très controversé d’un responsable du Museum National d’Histoire Naturelle".
La Région s’est engagée à prendre en charge les formations des futures vigies requin "et le financement des emplois Vigies requin immergées déjà formées et qui se retrouvent aujourd’hui sans emploi".